P-au-P, 27 janv. 2022 [AlterPresse] --- Plusieurs membres du Congrès américain demandent à l’administration du président Joseph Robinette Biden, dit Joe Biden, et au département d’État étasunien de prendre des mesures supplémentaires, pour mobiliser un soutien international en faveur du peuple haïtien, dans ce contexte de crise, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Cette requête est formulée dans une correspondance, adressée au secrétaire du département d’État américain, Antony Blinken, et signée par les représentants Yvette D. Clarke, Adriano Espaillat et sept autres membres du Congrès.
Les parlementaires américains appellent à « un effort pangouvernemental pour s’assurer qu’Haïti reçoive l’aide nécessaire, pour parvenir à une sécurité, des soins de santé et une mobilité économique durables, grâce à une stratégie et un financement coordonnés », ont-ils déclaré.
La situation socio-économique et sécuritaire s’est détériorée, après l’assassinat, le mercredi 7 juillet 2021, de l’ancien président de facto Jovenel Moïse.
Récemment, des troubles civils généralisés ont continué d’augmenter en Haïti, en raison d’une pénurie de carburant, de nourriture, de médicaments et de la criminalité, relèvent les membres du Congrès américain.
Un dialogue, visant une résolution à la crise, devrait être accompagné d’un financement, d’une stratégie globale et d’une coordination internationale pour atténuer les défis sur le terrain, avancent-ils.
Ces mobilisations, qui débuteront le vendredi 28 janvier 2022, devraient se poursuivre au-delà du lundi 7 février 2022. Elles visent également à condamner l’ingérence des pays étrangers dans les affaires internes d’Haïti, précisent ces organisations.
Il est nécessaire et urgent de trouver un consensus autour des solutions durables à la crise chronique, qui règne en Haïti, estime le premier ministre de facto, Ariel Henry, après une rencontre avec le tiers restant du sénat, le mardi 25 janvier 2022.
« Il faut organiser les élections, pour qu’il y ait de nouveaux élus. Ce dont je suis certain : il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022 ! », reste-t-il convaincu.
Le chef du gouvernement de facto s’est dit aussi persuadé que le processus des consultations, pour la mise en place d’un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), serait finalisé, dans les jours qui viennent, avec la collaboration de tous les protagonistes, en vue d’aboutir au résultat final.
« La réalisation des élections est une prérogative constitutionnelle. Nous ne pouvons pas nous attarder à renouveler le personnel politique. Le retour à l’ordre démocratique s’impose. Nous devons confier les rênes du pays à un président élu », affirme Ariel Henry.
Pour sa part, le Collectif du 4 décembre 2013 exprime de vives inquiétudes, à l’approche du 7 février 2022, date à laquelle plusieurs organisations politiques et de la société civile exigent le départ du premier ministre de facto.
Le Collectif du 4 décembre 2013 exhorte Ariel Henry à mettre son ego de côté, pour éviter une aggravation de la crise.
Les conditions actuelles de sécurité ne sont pas propices à l’organisation d’élections dans le pays, considère le Collectif du 4 décembre 2013. [emb rc apr 27/01/2022 15:25]