P-au-P, 27 janv. 2022 [AlterPresse] --- Le Collectif du 4 décembre 2013 exprime de vives inquiétudes, à l’approche du 7 février 2022, date à laquelle diverses organisations politiques et de la société civile, signataires de l’Accord du 30 août 2021, appelé Accord de Montana, exigent le départ du premier ministre de facto, Ariel Henry.
Le coordonnateur du Collectif du 4 décembre 2013, Jean Robert Argant, exhorte Ariel Henry à mettre son ego de côté, pour éviter une aggravation de la crise, dans une interview accordée, le mardi 26 janvier 2022, à l’agence en ligne AlterPresse.
Le 7 février 2022 a été fixé par l’ancien président de facto assassiné, Jovenel Moïse, comme date d’échéance constitutionnelle de son mandat.
En dépit des contestations diverses, Moïse s’est maintenu au pouvoir au-delà du 7 février 2021, date d’expiration de son mandat de cinq ans, selon les considérations de forces vives du pays.
Cinq mois après, il fut assassiné le mercredi 7 juillet 2021, par un commando composé, notamment, d’anciens militaires colombiens.
Ariel Henry, héritier du pouvoir de Jovenel Moïse, depuis le mardi 20 juillet 2021, sur pression de la communauté internationale, voudrait, à tout prix, renouveler le personnel politique dans des élections, qu’il projette pour cette année 2022, malgré un climat de terreur de plus en plus entretenue par les gangs armés.
Les conditions actuelles de sécurité ne sont pas propices à l’organisation d’élections dans le pays, relève le Collectif du 4 décembre 2013, rejetant l’idée d’envisager des élections dans l’immédiat, dans le contexte actuel de criminalité élevée sur tout le territoire national.
« Il nous faut une transition fondatrice, pour préparer le terrain, remettre les structures en place, avec des gens intègres et patriotes ayant la compétence nécessaire et retrouver une certaine austérité », insiste ce regroupement de citoyennes et de citoyens.
Il convient de renforcer les partis politiques, essentiels pour l’organisation des élections, souligne le Collectif du 4 décembre 2013.
Tout en saluant la démarche des signataires de l’accord du 30 août 2021, il estime important de déterminer, clairement, le mandat de la transition de rupture envisagée ainsi que les moyens mis en place pour sa réalisation.
Le Collectif du 4 décembre 2013 encourage un dialogue entre les groupes de l’Accord de Montana, du Protocole d’entente nationale (Pen) et autres, et le premier ministre de facto, en vue d’arriver à une solution commune, adaptée à la situation actuelle.
Pour sa part, Ariel Henry estime nécessaire et urgent de trouver un consensus autour des solutions durables à la crise chronique, qui règne en Haïti.
Il a renouvelé son engagement d’organiser les élections, pour qu’il y ait de nouveaux élus.
Toutefois, il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022, reste convaincu Ariel Henry. [mff emb rc apr 26/01/2022 10:55]