P-au-P, 26 janv. 2022 [AlterPresse] --- « Il faut organiser les élections, pour qu’il y ait de nouveaux élus. Ce dont je suis certain, il n’y aura pas un nouveau président le 7 février 2022 », a déclaré, après une rencontre, le mardi 25 janvier 2022, avec le tiers restant du sénat. le premier ministre de facto, Ariel Henry, sur son compte Twitter, consulté par l’agence en ligne AlterPresse
Ariel Henry estime nécessaire et urgent de trouver un consensus, autour des solutions durables à la crise chronique, qui règne en Haïti.
Le chef du gouvernement de facto se dit aussi persuadé que le processus des consultations, pour la mise en place d’un nouveau Conseil électoral provisoire, serait finalisé, dans les jours qui viennent, avec la collaboration de tous les acteurs, en vue d’aboutir au résultat final.
« La réalisation des élections est une prérogative constitutionnelle. Nous ne pouvons pas nous attarder à renouveler le personnel politique. Le retour à l’ordre démocratique s’impose. Nous devons confier les rênes du pays à un président élu », affirme Ariel Henry.
Lors de sa rencontre avec le tiers restant du sénat, il a réitéré sa position en faveur de l’accession au pouvoir, à travers des élections, d’un nouveau président de la république.
« Il n’est pas bon que des gens, des Haïtiens, des frères essayent de trouver des manières biaisées pour installer un président de la république. Il n’y a pas de formule pour mettre un président de la république en poste, si ce n’est que par le vote de la majorité du peuple haïtien…La voie de sortie, la plus efficace et la plus consensuelle, passe par les élections », soutient Ariel Henry, qui s’est installé, le 20 juillet 2021, à la tête d’un autre gouvernement de facto en Haïti, après un tweet de la communauté internationale.
Ariel Henry souligne également combien il est nécessaire de mettre en place un Conseil électoral provisoire (Cep) reconnu, légitime et capable d’organiser des élections.
Ce Cep devrait être composé de personnes honnêtes, crédibles, qui seraient en mesure de réaliser des élections sans partisanerie.
De son côté, le président du tiers restant du sénat, Joseph Lambert, demande au premier ministre de facto de ne pas se précipiter, mais de chercher un équilibre avec l’ensemble des pôles politiques qui prennent des initiatives, pour pouvoir revenir à la stabilité, en mettant en place des structures nécessaires susceptibles de parvenir à la réalisation d’élections dans le pays.
« Vaut mieux qu’on prenne le temps de mettre toutes les forces positives haïtiennes en place, sans l’idée d’exclusion, pour donner à chacune et à chacun l’opportunité de servir la nation et aller dans une même direction », insiste Joseph Lambert.
Entre-temps, les 6 candidats retenus par le Conseil national de transition (Cnt) de l’Accord du 30 août 2021, dit Accord de Montana, dont 2 candidats à la présidence et 4 pour le poste de premier ministre, ont débuté leur campagne depuis le lundi 24 janvier 2022.
Il s’agit de Fritz Alphonse Jean et Edgar Leblanc Fils, candidats au poste de président, et de Steven Ivenson Benoît, Philippe Jean Hénold Buteau, Bonivert Claude et Iswick Théophin, candidats pour celui du premier ministre.
Les candidats multiplient rencontres, interventions dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Cette période de campagne devrait se terminer le vendredi 28 janvier 2022, prévoit le Cnt. [mj emb rc apr 26/01/2022 16:10]