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Politique : L’Opc et la Nehro exigent le départ du premier ministre de facto Ariel Henry à la date du 7 février 2022 en Haïti

P-au-P, 24 janv. 2022 [AlterPresse] --- Le premier ministre de facto, Ariel Henry, n’a aucune base juridique pour rester à la tête d’Haïti, estime l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc), dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« La fin de son pouvoir est donc liée à la date du 7 février 2022 », insiste l’Opc.

Nommé, le lundi 5 juillet 2021, comme premier ministre de facto, par l’ancien président de facto Jovenel Moïse, deux jours avant l’assassinat de ce dernier, le mercredi 7 juillet 2021, Ariel Henry a été installé par la lâcheté des uns et pressions des autres, le mardi 20 juillet 2021, déplore l’Opc.

Pour sa part, l’organisme de défense des droits humains, New england human rights organization (Nehro), basé à Boston (États-Unis d’Amérique), critique le comportement du sous-secrétaire d’État américain aux Affaires de l’hémisphère occidental du Département d’État, Brian A. Nichols, qui a minimisé la date historique du 7 février 2022.

« Le mandat du premier ministre Ariel Henry n’est pas lié au mandat du président, le 7 février (2022) », a soutenu Nichols, lors d’une intervention à la presse, après la réunion virtuelle des ministres des affaires étrangères, organisée par le Canada, le vendredi 21 janvier 2022.

La Nehro y voit « un comportement raciste et discriminatoire », affiché face à la crise haïtienne, dans une correspondance adressée à Brian A. Nichols.

« Alors que les gangs occupent littéralement tout le territoire d’Haïti, où le kidnapping, le viol, la violence sont au quotidien, votre seul objectif est l’organisation d’élections en 2022 et à tout prix », fustige-t-elle.

La Nehro appelle l’administration américaine à cesser cette ingérence, « qui ne fait pas honneur aux valeurs, qui ont conduit les États-Unis à la cime du monde libre et démocratique ».

Le premier ministre de facto en Haïti n’a pas un mandat. Il ne peut pas continuer à diriger Haïti après le 7 février 2022, avance New england human rights organization.

La présence d’Ariel Henry au pouvoir constitue un obstacle majeur à l’avancement de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président de facto Jovenel Moïse, relève l’organisme de défense des droits humains. [emb rc apr 24/01/2022 15:30]