Español English French Kwéyol

Haïti-Politique : Le gouvernement de facto en retraite gouvernementale, dans un contexte de crise

P-au-P, 13 janv. 2022 [AlterPresse] --- Le premier ministre de facto, Ariel Henry, a procédé, le jeudi 13 janvier 2022, au lancement de travaux et débats, dans le cadre d’une retraite gouvernementale, qui se poursuit jusqu’à vendredi 14 janvier 2022, sur la côte des Arcadins (au nord de la capitale, Port-au-Prince), selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

« Pour une action gouvernementale cohérente et harmonieuse, dans le cadre de l’Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire » est la thématique centrale, sur laquelle porteront essentiellement les travaux de ces deux journées d’assises, selon un tweet du bureau du premier ministre de facto.

Cette retraite gouvernementale viserait à assurer la cohésion et une meilleure articulation de l’action gouvernementale, en vue d’une réflexion commune pour mieux optimiser les résultats au bénéfice de la collectivité.

Prennent part à cette retraite de hauts cadres de l’administration publique, en particulier les ministres et les secrétaires d’État.

Cette activité est organisée dans un contexte, marqué par une crise politique qui tend à s’aggraver au jour le jour, une détérioration du climat sécuritaire et des conditions socio-économiques désastreuses vécues par la population en Haïti.

Un consensus politique a été trouvé, dans la soirée du lundi 10 janvier 2022, entre les représentants de l’accord du 30 août 2021 et ceux du Protocole d’entente nationale (Pen), autour la mise en place d’une transition de rupture, fait savoir le principal dirigeant du parti politique Ayiti an aksyon (Aaa), l’ancien sénateur Youri Latortue, dans un tweet.

À travers ce consensus, les dirigeants des deux accords se sont entendus autour d’un exécutif bicéphale, avec une présidence et un bureau de premier ministre.

Initié par Ariel Henry, l’accord du 11 septembre 2021 « pour « une gouvernance apaisée et efficace » a permis de mettre en place un autre gouvernement de facto, depuis le 24 novembre 2021, en dehors d’un large consensus politique.

Cet accord du 11 septembre 2021, rejeté par plusieurs organisations politiques et de la société civile, a obtenu la signature de partis politiques de l’opposition qui ont, par la suite, intégré le nouveau gouvernement de facto. [emb rc apr 13/01/2022 14:25]