P-au-P, 12 janv. 2022 [AlterPresse] --- Le Système national de gestion des risques et désastres doit impérativement se préparer à toutes éventualités, en raison des activités sismiques fréquentes et d’intensités variables, que connaît Haïti depuis plusieurs mois.
Cette alerte est lancée par la Protection civile, à l’occasion du 12e anniversaire du tremblement de terre dévastateur du mardi 12 janvier 2010 qui a occasionné, dans le pays, la mort d’environ 300 mille personnes et d’énormes dégâts, dans une prise de position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« C’est une des meilleures façons de rendre réellement hommage aux victimes du 12 janvier 2010, en mobilisant tous les mécanismes, pour pouvoir anticiper et diminuer la vulnérabilité de la population et aussi renforcer les capacités de réponse aux urgences ».
La protection civile souligne l’importance de prioriser la sensibilisation de la population, dans son ensemble, dans la connaissance des menaces naturelles et les comportements nécessaires à adopter, afin de diminuer leur impact.
En ce sens, elle entend continuer à renforcer ses activités de formation, d’éducation et d’information, afin de prévenir et de réduire les risques sismiques, auxquels est exposée la population en Haïti.
Différentes institutions nationales et internationales ont contribué à la coordination effective et à la réalisation des différentes activités de réponse, en faveur des communautés touchées dans le tremblement de terre du samedi 14 août 2021 dans les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (Sud-Ouest d’Haïti), a félicité la protection civile.
Le tremblement de terre du samedi 14 août 2021 a fait 2,246 personnes décédées, 12,763 autres blessées et 329 personnes portées disparues.
« Si nous avons résisté au séisme du 12 janvier 2010, nous pouvons vaincre le séisme de l’instabilité socio-politique, de l’injustice, de l’impunité et de l’insécurité grandissante », affirme l’avocat et défenseur des droits humains, Patrice Florvilus, dans un tweet.
« Malgré la création de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (Cirh) et 255 millions de dollars (américains) pour 16 projets de développement, même le Palais national n’a pas été reconstruit », critique, de son côté, le coordonnateur général de l’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh), Camille Occius.
L’Ocnh plaide en faveur d’une commission de vérité sur la gestion du Fonds de reconstruction d’Haïti (Frh). [emb rc apr 12/01/2022 15:45]