P-au-P, 16 déc. 2021 [AlterPresse] --- L’annonce du déploiement, depuis le vendredi 3 décembre 2021, d’environ 11 mille policières et policiers, sur toute l’entendue du territoire national, n’a pas dissuadé les gangs armés de poursuivre les actes de kidnapping en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Ce déploiement policier est annoncé pour la période de fin d’année 2021, dans le cadre d’un plan national de sécurité, pour la période allant du vendredi 3 décembre 2021 au lundi 3 janvier 2022, fait savoir le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (Pnh), l’inspecteur divisionnaire Gary Desrosiers, en conférence de presse, le mercredi 15 décembre 2021, à laquelle a assisté AlterPresse.
À travers ce plan, la Pnh déclare vouloir renforcer les patrouilles dans les zones à risques, la visibilité policière et la poursuite des opérations, notamment par les unités spécialisées et les brigades.
Pour la période allant du samedi 20 novembre au mercredi 15 décembre 2021, 307 personnes ont été interpellées pour des cas de viols, de trafics illicites d’armes à feu, de stupéfiants, de braquage et d’attaques armées, souligne Gary Desrosiers.
Dans la réalité, la Police nationale d’ Haïti n’arrive toujours pas, jusqu’à présent, avec ses timides opérations et interpellations, à mettre hors d’état de nuire les gangs armés, qui opèrent à visière levée, en toute impunité, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, et dans plusieurs villes en province.
Environ 4 camions de marchandises ont été détournés, le mardi 14 décembre 2021, à Martissant, par des gangs armés tout-puissants.
Depuis le vendredi 10 décembre 2021, un nombre indéterminé de victimes du kidnapping ont été encore signalés dans la capitale, Port-au-Prince.
Des individus armés ont enlevé, le lundi 13 décembre 2021, à l’avenue Christophe (centre-ville de Port-au-Prince), le professeur d’Université, Jean Raoul Monplaisir, et sa femme.
Un mouvement de protestation a été organisé, le mardi 14 décembre 2021, par des étudiants de la Faculté des sciences (Fds) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) pour exiger la libération sans condition de ces deux victimes. [emb rc apr 16/12/2021 11:50]