P-au-P, 15 déc. 2021 [AlterPresse] --- Le problème de l’insécurité « a trop duré » dans le quartier de Martissant (périphérie sud de la capitale), lâche, comme un aveu d’impuissance, la Police nationale d’Haïti (Pnh), en conférence de presse, ce mercredi 15 décembre 2021 à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous ne restons pas là à observer, nous n’allons pas baisser les bras. Nous savons que la situation n’est pas facile et est très délicate. Mais, au fur et à mesure, nous élaborons des plans de sécurité, pour pouvoir permettre à la population de se rendre, sans inquiétude, vers les autres départements, parce que le problème a trop duré ».
La Pnh a repris le contrôle du sous-commissariat de Martissant, tente de rassurer le porte-parole de la Pnh, Gary Desrosiers, sans donner de détails supplémentaires.
Cet espace, abandonné par les policiers qui ont pris peur, a été vandalisé, le lundi 6 décembre 2021, par des bandits armés.
Ces gangs armés y avaient mis le feu dans certains endroits et emporté les vêtements des policiers, qui se trouvaient dans l’espace.
L’institution policière, dont la mission est de protéger et servir, n’arrive pas, jusqu’à présent, à mettre hors d’état de nuire les gangs armés, qui opèrent, à visage découvert, en toute impunité, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, notamment à Martissant.
Environ 4 camions de marchandises ont été détournés, le mardi 14 décembre 2021, à Martissant, par des gangs armés tout-puissants.
Par ailleurs, la Pnh indique avoir procédé, du samedi 20 novembre au mercredi 15 décembre 2021, à 307 interpellations pour des cas de viols, de trafic illicites d’armes à feu et de stupéfiants, de braquages et d’attaques armées, sur le territoire national.
Elle informe avoir arrêté, le mardi 14 décembre 2021, deux membres du groupe armé dénommé G9 an fanmi ak alye, dont le chef de gang de Terre noire, dans la commune de Cité Soleil (grande agglomération populaire au nord de Port-au-Prince), Cathel Jones.
Ces deux bandits seraient également impliqués dans la mort d’un policier de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid), répondant au nom de Wadson Jean, tué le 12 octobre 2017, à Lilavois 39, par des bandits armés circulant à motos.
Wadson Jean revenait d’une banque commerciale.
Suite à cet assassinat, des agents de cette unité ont tué plusieurs riverains, incendié plus d’une dizaine de maisons et commerces, brûlé des voitures et des motocyclettes, avait déploré l’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh). [mj emb rc apr 15/12/2021 16:10]