P-au-P, 30 nov. 2021 [AlterPresse] --- - Plusieurs personnes handicapées, victimes de violences de gangs armés, en juin 2021, dans un camp d’hébergement, situé au bas de Delmas, annoncent une marche, le jeudi 2 décembre 2021, en vue de réclamer du nouveau gouvernement de facto des logements sociaux ainsi que des moyens économiques pour répondre à leurs besoins, en conférence de presse, ce mardi 30 novembre 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Réunies à travers la Solidarité pour le droit des personnes handicapées (Sdph-G7) et l’Association des personnes handicapées pour le développement de l’Ouest (Aphado), ces victimes exigent également la nomination d’un nouveau titulaire à la secrétairerie d’État à l’intégration des personnes handicapées.
Dans une circulaire, en date du 13 août 2021, adressée aux membres de son gouvernement, le premier ministre de facto Ariel Henry avait indiqué que son gouvernement « ne comporte pas de secrétaires d’État ».
Il avait demandé la récupération des biens meubles et immeubles de l’État, mis à disposition au profit des secrétaires d’État.
Jusqu’ici (30 novembre 2021), aucune nouvelle nomination n’a été faite au Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées (Bseiph).
Suite à des affrontements entre la Police nationale et des gangs armés, ces personnes handicapées ont été d’abord, délocalisées, depuis le vendredi 18 juin 2021, dans de mauvaises conditions, à l’école communale de Pétionville (municipalité à l’est de la capitale, Port-au-Prince), puis au Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées.
La marche du jeudi 2 décembre 2021 devrait démarrer devant le bureau de la secrétairerie d’État à l’intégration des personnes handicapées, à la rue Senghor (centre-ville de Port-au-Prince), pour aboutir devant les locaux du Ministère des affaires sociales et du travail, à l’avenue Charles Summer, font savoir les organisateurs.
« Nous allons prendre les rues, ce jeudi 2 décembre 2021. Si rien n’est fait, nous gagnons les rues, chaque jour, avec toutes les personnes handicapés, jusque devant le bureau du premier ministre », prévient Claude Alain Tabineau, coordonnateur de l’Aphado.
« Ils ont brûlé nos maisons. Nous voulons un endroit où dormir, comme toute personne, pour pouvoir subvenir aux besoins de nos femmes, nos enfants, nos familles. Nous, handicapés de la piste, nous vivons dans les rues. L’État nous doit un logement. Toutes les autres personnes handicapées, qui n’ont pas un endroit où dormir, doivent fouler le macadam », insiste Pierre Molière, membre de la Sdph-G7.
Ces personnes handicapées dénoncent vivement l’indifférence, affichée par l’État à leur égard, concernant leur relogement.
Elles réclament aussi de l’État haïtien le paiement de 10 mois d’arriérés d’allocations. [mj emb rc apr 30/10/2021 16:10]