P-au-P, 16 nov. 2021 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations unies (Onu) demande à la République Dominicaine de suspendre les actions, qui violent les droits humains de la population haïtienne, en particulier les expulsions de femmes enceintes, dans un communiqué consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
En plus de mettre en danger l’intégrité physique et la vie » de ces femmes, de telles actions violent le processus, établi dans les protocoles nationaux et les conventions et normes internationales sur l’expulsion des migrantes et migrants, dénonce l’Onu.
L’Onu se dit vivement préoccupée face à la détention et à l’expulsion de femmes enceintes, qui cherchaient ou recevaient déjà des soins dans les centres de santé et les hôpitaux dans diverses régions de la République Dominicaine.
Des centaines de femmes enceintes ont été expulsées en République Dominicaine vers Haïti, suite à une campagne lancée, en ce sens, par les autorités dominicaines de l’immigration.
Le pays ne peut pas supporter le fardeau des soins médicaux pour les sans-papiers. Actuellement, dans environ 30% des accouchements dans les maternités publiques du pays, la mère est haïtienne, mettent en avant les autorités dominicaines.
Le Ministère haïtien à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) condamne les conditions infra humaines de déportations de plusieurs femmes haïtiennes enceintes, « traquées comme des bêtes sauvages en République Dominicaine », dans une note de protestation.
A travers cette chasse impitoyable, « le gouvernement dominicain viole les droits les plus fondamentaux de nos compatriotes », fustige le Mcfdf. [emb rc apr 16/11/2021 15:30]