P-au-P, 28 oct. 2021 [AlterPresse] --- Les activités, paralysées durant les trois journées consécutives, du lundi 25 au mercredi 27 octobre 2021, de grève générale contre les actes de criminalité, dont le kidnapping, et contre la rareté du carburant, ont partiellement repris, ce jeudi 28 octobre 2021, en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Des entreprises commerciales, comme les banques, supermarchés et magasins, ont ouvert leurs portes, en plusieurs endroits, comme dans la municipalité de Delmas.
De longues files d’attente ont été remarquées, surtout dans les banques commerciales.
Plusieurs véhicules privés et de transports en commun circulent à nouveau dans les rues, qui étaient désertes pendant les trois jours de blocages des activités.
Des immondices ainsi que des restes de barricades de pneus usagés enflammés jonchent encore les rues, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
A l’avenue Poupelard, des amas de détritus bloquent les trottoirs et une bonne partie de la chaussée, obligeant les piétonnes et piétons à frayer un passage au milieu de la
Comme durant les trois jours précédents, les écolières et écoliers ne se sont pas rendus en classes.
Les organisations initiatrices de la grève ont annoncé la levée de leur mouvement, baptisé operasyon fèmen peyi a, pour protester contre la criminalité et contre la pénurie des produits pétroliers dans les stations de distribution.
Cette pénurie du carburant a aussi provoqué une rareté en eau courante ainsi qu’une hausse des tarifs, dans les differents circuits de transports publics, et une augmentation des prix des produits de première nécessité.
Des syndicats des transports publics ont donné un ultimatum, jusqu’au mardi 2 novembre 2021, au gouvernement de facto, pour satisfaire leurs revendications, consistant à rendre disponible le carburant sur le marché national et créer un climat sécuritaire dans le pays.
Une intensification des mouvements de protestations est envisagée, en cas de non prise en compte de ces exigences.
Se montrant impuissantes à adopter des dispositions institutionnelles, les autorités de facto pointent du doigt les gangs armés, qui empêchent, au niveau du Terminal de Varreux (dans la municipalité de Cite Soleil), la livraison de carburant dans le pays, provoquant une paralysie des activités dans la capitale, Port-au-Prince, et dans plusieurs villes de provinces.
Le mercredi 27 octobre 2021, la Police nationale d’Haïti (Pnh) aurait essayé de permettre à des camions-citernes de s’approvisionner en produits pétroliers au Terminal de Varreux, dans la grande agglomération populaire de Cité Soleil (municipalité au nord de la capitale), selon des informations relayées dans la presse.
Des gangs armés auraient attaqué, dans la zone, le cortège du ministre de facto de l’intérieur et des collectivités territoriales, Liszt Quitel, qui était sur place, selon les mêmes sources. [emb rc apr 28/10/2021 13:30]