Lettre du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) à l’Inspecteur Général Frédéric LECONTE, Directeur de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj), en date du 21 octobre 2021
Document transmis à AlterPresse
Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) s’empresse de porter à votre attention, des informations alarmantes qui lui sont parvenues, dans le cadre du dossier relatif à l’enlèvement, suivi de séquestration contre rançon, du pasteur Jean Ferret MICHEL.
En effet, en date du 3 octobre 2021, le pasteur Jean Ferret MICHEL a été enlevé en compagnie de deux (2) autres personnes qui l’accompagnaient : Isabelle DEVENDEGIS et Norman WEINER. Ils se trouvaient à Delmas 29, non loin de l’église Jesus Center, lorsqu’ils ont été emmenés par des agents de l’Unité départementale pour le maintien de l’ordre (Udmo) portant l’uniforme, montés à bord d’un véhicule de marque Nissan Patrol, de couleur grise, avec une plaque d’immatriculation Service de l’État. Il s’agit d’un des nombreux véhicules, qui se trouvent sur la cour de Serge ALECTIS alias Ti Junior, chef du gang de La Saline, membre de la coalition G-9 an Fanmi e Alye.
Avant d’emmener les victimes, les ravisseurs leur ont affirmé qu’ils étaient venus procéder à l’arrestation du pasteur.
Les proches des victimes ont versé trois cent mille (300,000) dollars américains, mais l’une d’entre elles seulement a été libérée. Et, aujourd’hui, dix-huit (18) jours après cet enlèvement, deux (2) personnes se trouvent encore à la merci de leurs bourreaux, dont le pasteur Jean Ferret MICHEL.
Selon des personnes rencontrées par le Rnddh et dont les coordonnées sont annexées à la présente communication, cet enlèvement constitue, en fait, un acte de vengeance. Le pasteur Jean Ferret MICHEL a été enlevé sous les ordres du ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Liszt QUITEL, qui fait aussi office de ministre de la Justice et de la Sécurité Publique depuis la révocation de son prédécesseur. Le ministre Liszt QUITEL reproche au pasteur d’avoir entretenu une relation amoureuse avec son épouse, la dame Barbara QUITEL alias Barbie, alors que les couples Quitel et Michel se fréquentaient régulièrement.
La relation entre le pasteur Jean Ferret MICHEL et Barbara QUITEL, alias Barbie, a d’ailleurs occasionné plusieurs scandales par le passé. Cependant, depuis quelque temps, le pasteur avait mis fin à cette relation. Le Rnddh veut pour preuve des messages, qui ont été adressés par la dame Barbara QUITEL au pasteur, mis en annexe à la présente, lui demandant pourquoi ils ne se parlaient plus.
En dépit de la décision du pasteur, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Liszt QUITEL, avait fait savoir autour de lui qu’il lui ferait payer cet impair. Ainsi, selon ce qui a été rapporté au Rnddh, avant et après l’enlèvement, des rumeurs circulaient autour de la préparation et de la perpétration de cet acte barbare.
Monsieur le Directeur,
Le Rnddh estime que, tenant compte des informations qui lui ont été fournies et qu’il vous a communiquées, la dame Barbara QUITEL alias Barbie est en mesure d’aider la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) dans son enquête autour de ce dossier. Elle est, sans aucun doute possible, au courant du fait, de sa planification par son époux jusqu’à son exécution par des bandits à la solde de son époux, tous membres de gangs faisant partie du G-9 an Fanmi e Alye et avec lesquels il entretient de bons rapports.
Le Rnddh vous recommande donc vivement d’auditionner la dame Barbara QUITEL alias Barbie ainsi que les personnes dont les coordonnées vous sont transmises, en vue de libérer les victimes et de mettre aux arrêts tous ceux qui sont impliqués dans cet acte révoltant.
Le Rnddh vous transmet, Monsieur le Directeur, ses salutations distinguées.
Pierre ESPÉRANCE
Directeur exécutif