P-au-P., 12 oct. 2021 [AlterPresse] --- Le Syndicat national des policiers haïtiens (Synapoha) réclame la libération du policier Abelson Gros Nègre, ancien porte-parole du Syndicat de la police nationale d’Haïti (Spnh-17), en conférence de presse, ce mardi 12 octobre 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
L’ex-porte-parole du Spnh-17 a été arrêté, le samedi 27 mars 2021, pour des raisons « politique et illégale », dénonce le Synapoha.
« Abelson Gros Nègre réclamait seulement l’amélioration des conditions de vie et de travail des policières et policiers. Il a été arrêté et, jusqu’à présent, il y a des manœuvres dilatoires, pour qu’il ne recouvre pas sa libération », souligne Me. Jean Ronel Sistanis, avocat du Synapoha.
Le tribunal doit comprendre qu’Abelson Gros Nègre a été victime d’une arrestation politique, qui n’a aucun fondement juridique. Dans ce contexte, il doit être libéré purement et simplement, souhaite le Synapoha.
Me. Michel André avait informé qu’il se rendrait, ce mardi 12 octobre 2021, au tribunal civil de Port-au-Prince, en compagnie de Me. Arnel Rémy, pour plaider en faveur de plus de 8 policiers, membres du Spnh-17, qui ont des mandats et des interdictions de départ émis contre eux.
L’ancien porte-parole du Spnh-17 a été arrêté le samedi 27 mars 2021, chez lui, à Carrefour Feuilles (banlieue sud-est de Port-au-Prince), par des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo), puis écroué au pénitencier national.
Accusé d’être un membre actif du groupe dénommé Fantom 509, Abelson Gros Nègre était recherché pour « assassinat, tentative d’assassinat, atteinte à la sûreté intérieure de l’État, destruction de biens publics et privés ».
« Quand un policier veut protéger sa vie et celle des autres policiers, on l’associe à un policier de Fantom 509. Ce qui démotive et suscite un désengagement des autres policiers », critique le Synapoha, qui dénonce, parallèlement, les persécutions contre l’actuel porte-parole du Spnh-17, Synci Domond.
Le Synapoha déclare plaider en faveur d’un dialogue serein entre l’État-major de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et les agents les moins gradés, pour pouvoir résoudre les problèmes de communication, auxquels est confrontée l’institution, préconise Lionel Lazarre, coordonnateur du Synapoha.
Le Synapoha appelle également le Conseil supérieur de la police nationale (Cspn) à mettre en place une « unité tactique », capable de combattre les gangs armés dans le pays et résoudre le problème de l’insécurité.
Cette nouvelle unité devrait avoir les moyens nécessaires et rester hors des influences politiques, pour pouvoir faire son travail correctement, recommande-t-il. [mj emb rc apr 12/10/2021 16:11]