P-au-P, 07 oct. 2021 [AlterPresse] --- Martine Joseph Moïse, l’épouse de l’ex-président de facto assassiné, Jovenel Moïse, est en train d’utiliser le cadavre de son mari « à des fins politiques malsaines », critique l’un des portes paroles du Secteur dit démocratique et populaire (Sdp), Me. Michel André, dans un tweet consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
L’avocat appelle à n’écarter aucune piste, dans le cadre du traitement du dossier d’assassinat, le mercredi 7 juillet 2021, de Jovenel Moïse.
L’épouse de l’ex-président assassiné, Martine Joseph Moïse, a porté plainte, le mercredi 6 octobre 2021, contre le premier ministre de facto, Ariel Henry, Joseph Félix Badio, Dimitri Hérard, ancien responsable de l’Unité de sécurité générale du Palais national (Usgpn) et plusieurs autres personnes, indexées dans le rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) sur l’assassinat de son mari, selon des médias.
Elle a été auditionnée le mercredi 6 octobre 2021, par le juge d’instruction Garry Orélien, chargé de ce dossier d’assassinat.
Des dizaines de personnes, portant des T-shirt à l’effigie du défunt, sont venues exprimer leur solidarité à Martine Joseph Moïse, au parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, où un important dispositif de sécurité a été remarqué.
Malgré ce dispositif de sécurité, un manifestant, qui réclamait l’arrestation de Martine Joseph Moïse, en relation à l’assassinat, le 28 août 2020, du bâtonnier Monferrier Dorval, a été sévèrement molesté par des partisans de Martine Joseph Moïse, selon les images diffusées sur les réseaux sociaux.
Garry Orélien a aussi entendu, ce jeudi 7 octobre 2021, James Solage, accusé dans l’assassinat de l’ex-président, dans le cadre de cette affaire.
Solages et 16 autres suspects, dont des ressortissants colombiens, ont été arrêtés le lendemain du meurtre, le jeudi 8 juillet 2021, par la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Dans une note, l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) appelle la communauté internationale à éviter de se faire complice du premier ministre de facto Ariel Henry, dans le cadre du dossier d’assassinat, le 7 juillet 2021, de l’ancien président de facto, Jovenel Moïse.
Le premier ministre de facto Ariel Henry, dont le nom a été cité dans cette affaire, constituerait un « obstacle majeur » à la poursuite de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, déclare l’Opc.
L’Opc estime également urgent d’aider à renforcer le système judiciaire en Haïti, aux fins d’arriver à l’arrestation et aux jugements de tous les criminels. [emb rc apr 07/10/2021 16:20]