P-au-P, 06 oct. 2021 [AlterPresse] --- La Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) et le rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur les droits humains souhaitent des sanctions, contre toute personne reconnue coupable d’actes répréhensibles vis-à-vis des migrantes et migrants expulsés des États-Unis d’Amérique, dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ils condamnent l’usage excessif de la force contre les migrantes et migrants haïtiens à Del Rio, dans l’État américain du Texas, ainsi que les renvois et expulsions vers le Mexique ou directement vers Haïti, effectués à la frontière Sud des États-Unis.
Les États-Unis sont également exhortés à enquêter sur cette situation avec la diligence requise et à garantir que ce genre d’événements ne se reproduira plus à l’avenir.
La Cidh et le rapporteur spécial des Nations unies sont également préoccupés par les retours massifs de migrantes et migrants sur des vols vers Haïti, où près de 5,500 personnes ont été refoulées, du dimanche 19 septembre 2021 au mercredi 29 septembre 2021.
Des vidéos, diffusées sur plusieurs plateformes médiatiques, ont montré des gardes-frontières à cheval en train de pourchasser des migrants dans un camp, le 19 septembre 2021.
Ces actes de violence, commis par les agents d’immigration à cheval, ont été condamnés par le président des États-Unis Joseph Robinette (Joe) Biden.
La porte-parole de la Maison Blanche américaine avait même confirmé une suspension de l’utilisation d’agents d’immigration à cheval, pour le contrôle des migrations à la frontière de Del Río.
« L’État doit protéger le droit de demander et d’obtenir l’asile, en prenant toutes les mesures nécessaires pour garantir l’accès aux procédures disponibles pour le faire, et il doit également éliminer les obstacles et les retards injustifiés dans les procédures », rappellent la Cidh et le rapporteur spécial de l’Onu.
En ce sens, ils exhortent les États-Unis à garantir les normes minimales de sécurité humaine et de procédure régulière, nécessaires pour traiter et reconnaître les besoins de protection de toutes les personnes mobiles.
Après Daniel Foote, le 22 septembre 2021, le conseiller principal au département d’État américain, Harold Koh, a aussi remis sa démission, pour protester contre l’utilisation de la loi sur la santé publique, connue sous le nom de « Titre 42 », visant à expulser les migrantes et migrants haïtiens à la frontière Sud des États-Unis d’Amérique, indique un article, paru sur le site Politico.com et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Dans une note, cet autre haut fonctionnaire étasunien qualifie « d’illégale, d’inhumaine et d’indigne » l’utilisation actuelle de cette loi, de l’ère de l’ex-président américain Donald Trump, par l’administration du président Joseph Robinette (Joe) Biden contre les migrantes et migrants haïtiens. [emb rc apr 06/10/2021 12:00]