P-au-P, 05 oct. 2021 [AlterPresse] --- Après Daniel Foote, le 22 septembre 2021, le conseiller principal au département d’État américain, Harold Koh, vient de remettre sa démission, pour protester contre l’utilisation de la loi sur la santé publique, connue sous le nom de « Titre 42 », visant à expulser les migrantes et migrants haïtiens à la frontière Sud des États-Unis d’Amérique, indique un article, paru sur le site Politico.com et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Dans une note, cet autre haut fonctionnaire étasunien qualifie « d’illégale, d’inhumaine et d’indigne » l’utilisation actuelle de cette loi, de l’ère de l’ex-président américain Donald Trump, par l’administration du président Joseph Robinette (Joe) Biden contre les migrantes et migrants haïtiens.
La mise en œuvre actuelle de cette loi « continue de violer notre obligation légale de ne pas expulser ni renvoyer (refouler) les personnes, qui craignent la persécution, la mort ou la torture, en particulier les migrantes et migrants fuyant Haïti », estime Harold Koh.
« Des alternatives légales et plus humaines existent clairement », rappelle-t-il.
Plusieurs personnalités et institutions ont critiqué l’administration américaine qui se sert de la loi « titre 42 », pour expulser des milliers de migrantes et de migrants, sans leur permettre de demander l’asile.
Ce qui, selon elles, est en violation du droit américain et international.
Le 22 septembre 2021, l’envoyé spécial des États-Unis d’Amérique pour Haïti, Daniel Foote, a déclaré avoir remis sa démission, avec effet immédiat, pour éviter d’être « associé à la décision inhumaine et contre-productive » des États-Unis d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens et d’immigrants illégaux vers Haïti, selon sa lettre de démission, adressée au secrétaire d’État étasunien, Anthony Blinken.
Les raisons, évoquées par Foote, ont été démenties par le département d’État américain, qui a affirmé que l’ancien envoyé spécial aurait voulu que les troupes américaines en Haïti fournissent une assistance en matière de sécurité.
Daniel Foote, qui avait pris ses fonctions d’envoyé spécial pour Haïti, le jeudi 22 juillet 2021, a aussi critiqué, dans sa lettre de démission, la politique américaine, envers Haïti, qui reste « profondément imparfaite ». [emb rc apr 05/10/2021 10:30]