P-au-P, 1er oct. 2021 [AlterPresse] --- 4 agences de l’Organisation des Nations unies (Onu) appellent les États à s’abstenir d’expulser les Haïtiennes et Haïtiens, sans avoir correctement évalué leurs besoins de protection individuels, dans une déclaration conjointe dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les droits fondamentaux des Haïtiennes et Haïtiens en déplacement doivent être respectés, souhaitent ces agences onusiennes.
« Le droit international proscrit les expulsions collectives et exige que chaque cas soit examiné individuellement, afin d’identifier les besoins de protection, en vertu des traités internationaux, relatifs aux droits humains et aux droits des réfugiés ».
Ces agences des Nations unies invitent les États de la région des Amériques à offrir des mécanismes de protection ou d’autres dispositions légales, pour un accès plus efficace aux voies de migration régulière.
Il s’agit de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr), l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains (Hcdh).
« Les quatre agences encouragent également les pays des Amériques à s’engager dans une approche régionale coordonnée, qui veille à assurer la protection des femmes, des hommes et des enfants haïtiens, qui se déplacent dans la région ».
L’Onu et ses partenaires exhortent à faire davantage, pour trouver des solutions durables aux profondes vulnérabilités des Haïtiennes et Haïtiens.
« La complexité de la situation sociale, économique, humanitaire et politique, ainsi que les diverses catastrophes qui touchent Haïti, dont certaines sont liées aux impacts du changement climatique et de la dégradation de l’environnement, ont entraîné différents mouvements de populations au départ de ce pays des Caraïbes, au cours de la dernière décennie », lit-on dans la déclaration.
« Près de 5,500 personnes ont été envoyés en Haïti, du dimanche 19 septembre 2021 au mercredi 29 septembre 2021. Nous nous attendons à six à sept vols par jour, jusqu’à ce que nous ayons une indication différente de la part du gouvernement américain et du gouvernement haïtien », fait savoir l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).
La situation actuelle en Haïti est très grave et difficile, relève l’Oim. [emb rc apr 01/10/2021 15:25]