P-au-P, 30 sept. 2021 [AlterPresse] --- A l’occasion du 30e anniversaire du Coup d’Etat militaire orchestré contre le président Jean Bertrand Aristide, le 30 septembre 1991, son parti politique Fanmi Lavalas demande au peuple haïtien de poursuivre la résistance contre le système du Parti haïtien tèt kale (Phtk), qui a installé la misère et la corruption dans le pays, critique le parti.
La coordonnatrice nationale de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, en a profité pour inviter tous les secteurs du pays à trouver une entente, en vue de la mise en place d’un gouvernement de salut public, pour fonder un autre type d’Etat.
30 ans après le Coup d’État militaire orchestré contre le président, Jean Bertrand Aristide, le 30 septembre 1991, les Etats-Unis pilotent encore les prise de décisions politiques en Haïti, constatent plus d’un.
Cet avis est partagé par le président de la Société haïtienne d’histoire, de géographie et de géologie (Shhgg), l’historien Pierre Buteau qui ne cesse de fustiger l’omniprésence des États-Unis d’Amérique dans les grandes décisions politiques haïtiennes.
L’historien Pierre Buteau avait exprimé, l’année dernière, cette position, à l’occasion du 29e anniversaire du coup d’État militaire du 30 septembre 1991.
Il a souligné le tournant important qu’avait pris la transition démocratique, après ce renversement.
Le système électoral en Haïti et le personnel politique sont contrôlés depuis la transition de 2004, par les États-Unis, relève le professeur d’Université, soulignant combien ceci constitue le véritable enjeu dans la politique haïtienne.
Les pressions américaines contre le pouvoir en place avaient conduit, en septembre 2020, à la formation d’un nouveau Conseil électoral provisoire.
Les noms des membres, déjà contestés, du nouveau Cep ont été rendus publics dans un arrêté, en date du 18 septembre 2020, publié dans le journal officiel « Le Moniteur ».
Le premier ministre de facto actuel, Ariel Henry a renvoyé ce Cep controversé, à travers un arrêté, publié en date du lundi 27 septembre 2021, dans le journal officiel « Le Moniteur ».
Les membres de ce Cep, mis en place par l’ex-président Jovenel Moïse ont déclaré rejeter la décision d’Ariel Henry, de leur renvoyer, dans une note, portant la signature d’Esperancia César, qui était vice-présidente de l’organisme controversé.
Les membres du Cep envisagent de saisir les instances judiciaires et administratives pour exiger l’annulation de leur révocation. [apr 30/09/2021 16 :15]