« Les Etats-Unis, ces dernières années, via des élections truquées, ont placé à la tête de l’État des dirigeants politiques, qui ont instauré le vol, la dilapidation des fonds publics, la corruption, le banditisme légal, la violence et l’impunité comme méthode de gouvernement »
P-au-P, 24 sept. 2021 [AlterPresse] --- La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh), la Fondasyon je klere (Fjkl) critiquent la politique étrangère des États-Unis d’Amérique en Haïti, qui serait à l’origine de la migration des Haïtiennes et Haïtiens en terre étrangère, dans une prise de position, publiée le jeudi 23 septembre 2021 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Tout en dénonçant le laxisme des autorités haïtiennes dans ce dossier. la Pohdh exhorte l’administration américaine à suspendre l’expulsion illégale et indigne des Haïtiennes et Haïtiens sur la frontière du Texas.
« Cette tragédie, dont sont victimes les Haïtiennes et Haïtiens au Texas, est la conséquence de la gestion catastrophique du pays par des dirigeants corrompus, imposés par la plupart des puissances étrangères depuis plus d’un siècle », relève la Pohdh.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient imposé comme président de la république Michel Martelly et « l’inculpé » Jovenel Moïse, lors des élections de 2011 et 2016, évoque la Pohdh.
Depuis, le pays s’est enfoncé dans la misère, la criminalité et la corruption.
Les 13 milliards de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 100.00 gourdes ; 1 euro = 116.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.80 gourde aujourd’hui), récoltés pour reconstruire Haïti, après le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, ont été mal gérés par l’envoyé spécial américain, l’ancien président des Etats-Unis, William Jefferson (Bill) Clinton, à travers la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), rappelle-t-elle.
« Aucun des projets, prévus par cette commission, n’a été réalisé. Sur 30,000 maisons, qui devraient être construites, une compagnie américaine n’a construit que deux ».
La Pohdh appelle à rompre avec cette « politique mafieuse », qui entrave le développement social et économique d’Haïti.
Depuis le dimanche 19 septembre 2021, plus de 1,364 migrantes et migrants haïtiens ont été refoulés, en Haïti, à travers une douzaine de vols, dont l’un au Cap-Haïtien (Nord).
Ces migrantes et migrants tentaient d’atteindre sans papiers les Etats-Unis, à travers la frontière américano-mexicaine, au Texas.
La Fondasyon je klere (Fjkl) appelle les États-Unis à cesser les traitements inhumains et dégradants contre les personnes réfugiées haïtiennes, dans une prise de position en date du jeudi 23 septembre 2021.
Ces refoulements massifs devraient cesser jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie en Haïti, soutient la Fjkl.
Le gouvernement américain devrait permettre au juge américain d’apprécier individuellement les cas des demandeuses et demandeurs d’asile haïtiens.nes, poursuit la Fjkl.
Elle sollicite la solidarité des peuples de la région en faveur des droits fondamentaux de ces personnes réfugiées, qui ont été foulés aux pieds.
Cette situation, que connaît le pays actuellement, est le résultat, en grande partie, de la politique étrangère des États-Unis d’Amérique vis-à-vis d’Haïti, souligne la Fjkl.
« Les Etats-Unis, ces dernières années, via des élections truquées, ont placé à la tête de l’État des dirigeants politiques, qui ont instauré le vol, la dilapidation des fonds publics, la corruption, le banditisme légal, la violence et l’impunité comme méthode de gouvernement ».
L’organisme de droits humains Fondasyon je klere rappelle combien les efforts de la population et de la société civile, entrepris pour exiger les redditions de comptes, la justice, le changement et la démocratie, se sont toujours heurtés au mépris, à l’indifférence et à l’opposition d’une certaine communauté internationale, avec les États-Unis comme chef de file. [mj emb rc apr 24/09/2021 12:05]