P-au-P, 08 sept. 2021 [AlterPresse] --- Créé depuis le 28 octobre 2020, le Comité de 5 membres, dit consultatif indépendant (Cci), pour l’élaboration d’un projet inconstitutionnel et illégal de nouvelle Constitution, a remis, le mercredi 8 septembre 2021, l’avant-projet du dit document, au premier ministre de facto Ariel Henry, pour les suites nécessaires, lors d’une cérémonie à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce fut un travail colossal, réalisé par les membres, malgré diverses attaques et menaces », déclare l’ancien président Boniface Alexandre, placée, par Jovenel Moïse à la tête de ce Comité dit consultatif indépendant, rejeté par de nombreux secteurs vitaux de la nation.
Le projet d’une nouvelle Constitution répondrait à tous les desiderata du peuple haïtien. Certaines conditions ont été posées, toutes ont été observées, prétend Boniface Alexandre, en dépit du caractère clandestin de leurs travaux, non prévus par la Constitution de 1987.
« Premièrement, il ne fallait pas y avoir d’exclusion, mais d’inclusion. Les membres n’ont abandonné personne, les femmes, la diaspora. Deuxièmement, il fallait soumettre le projet au public, présenter toutes les doléances, les critiques nécessaires. Ce qui a été fait ».
Ce projet de nouvelle Constitution, que voulait imposer l’ancien président de facto assassiné, Jovenel Moïse, a été vivement critiqué par divers secteurs politiques et de la société civile, le qualifiant d’inconstitutionnel et d’illégal.
Il y a une nécessité de doter le pays d’une nouvelle Constitution, capable de permettre de résoudre les différentes crises, que traverse le pays depuis plusieurs décennies, estime, de son côté, le premier ministre de facto Ariel Henry.
Il y aurait aussi « urgence » pour le renforcement de la démocratie dans le pays, à travers un nouveau cadre normatif, donc, une nouvelle Constitution, qui permettra la stabilité, le renforcement des institutions et l’état de droit dans le pays, allègue Ariel Henry, tout en remerciant les membres du Comité consultatif dit indépendant ayant travaillé à l’élaboration du projet inconstitutionnel et illégal de nouvelle Constitution.
« L’adoption d’une telle charte est essentielle, pour créer les conditions d’une société plus équitable, protéger les droits humains et les libertés fondamentales, encourager la participation de tous les fils et de toutes les filles de la patrie aux grandes décisions du pays, notamment les femmes et la diaspora, et établir les bases d’un gouvernement démocratique ».
« Une nouvelle Constitution ne sera pas la panacée pour résoudre tous nos problèmes. Mais, si nous arrivons à nous mettre d’accord sur un mode d’organisation de la gouvernance plus équilibrée et plus efficace, ce sera un point de départ pour d’autres convergences », selon Ariel Henry. [mff emb rc 08/09/2 21 15:30]