P-au-P, 06 sept. 2021 [AlterPresse] --- Le gouvernement de facto a mis en place une commission interministérielle, qui devrait se pencher sur les problèmes liés à la réouverture des classes 2021-2022, suite au tremblement de terre du samedi 14 août 2021, annonce la titulaire de facto du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Marie Lucie Joseph, en conférence de presse, ce lundi 6 septembre 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ladite commission interministérielle est composée de représentants du Menfp, des ministères des travaux publics, de l’intérieur et des collectivités territoriales, de l’économie et des finances ainsi que des affaires sociales et du travail.
Cette commission interministérielle devrait aussi travailler avec les titulaires de facto à la condition féminine et aux droits des femmes, du tourisme et de l’environnement, qui sont délégués dans les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (Sud-Ouest d’Haïti), les plus touchés dans le tremblement de terre du 14 août 2021.
La rentrée des classes, qui était prévue initialement pour le lundi 6 septembre 2021, a été fixée au lundi 4 octobre 2021, dans les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes, très affectés dans le tremblement de terre du samedi 14 août 2021, et au mardi 21 septembre 2021, dans les sept autres départements non touchés directement dans le séisme.
Des actions seraient déjà en cours, pour déblayer les espaces d’écoles devant accueillir des structures provisoires, a fait savoir Marie Lucie Joseph.
171 écoles publiques et privées sont complètement détruites dans le grand Sud et 566 autres sont endommagées, selon le dernier rapport publié, le samedi 4 septembre 2021, par la Protection civile.
Le dernier bilan partiel du séisme du 14 août 2021 a fait 2,248 personnes mortes, 329 autres portées disparues et 12,763 blessées.
Le Menfp invite les écoles à collaborer entre elles, pour permettre aux établissements, qui ont perdu leurs locaux, de fonctionner en après-midi.
Des dispositions seraient également prises pour aider les élèves dans le grand Sud à rattraper les jours perdus, selon le Menfp.
Le gouvernement de facto poursuit des négociations, avec ses partenaires internationaux de l’éducation, pour pouvoir connaître à quel niveau ils pourraient aider à accompagner les écoles et les parents d’élèves dans le grand Sud, fait savoir Marie-Lucie Joseph.
Ces accompagnements concernent les subventions pour les parents et les élèves, en ce qui concerne les ouvrages et uniformes, entre autres.
Le Menfp rappelle, parallèlement, l’interdiction de créer de nouvelles écoles et de nouvelles classes au niveau des écoles publiques.
Il est aussi interdit de déléguer une personne, pour occuper provisoirement sa place dans les écoles publiques.
Le nombre d’élèves ne doit pas dépasser 60 personnes dans les salles de classe, précise le Menfp, soulignant combien un nombre plus élevé d’élèves dans une salle n’est pas favorable à l’apprentissage.
Récemment, l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh) avait appelé à l’adoption de véritables dispositions structurelles et sécuritaires, avant la réouverture des classes.
Par ailleurs, la Police nationale d’Haïti (Pnh) promet de mettre les bandits hors d’état de nuire et de permettre à la population de vaquer normalement à ses occupations, a déclaré Léon Charles, lors d’une conférence de presse donnée, ce lundi 6 septembre 2021, après un Conseil supérieur de police nationale (Cspn), présidé par le premier ministre de facto Ariel Henry.
Dans un tweet, Ariel Henry a annoncé l’adoption, dans l’immédiat, de mesures visant le rétablissement d’un climat de paix et de sérénité, pour garantir la circulation des vies et des biens sur tout le territoire nationnal. [mj emb rc apr 06/09/2021 16:00]