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Éducation : L’Unnoh exige de réelles dispositions structurelles et sécuritaires, avant la réouverture des classes 2021-2022 en Haïti

P-au-P, 06 sept. 2021 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh) appelle à l’adoption de véritables dispositions structurelles et sécuritaires, avant la réouverture des classes, fixée au lundi 4 octobre 2021, dans les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (sud-Ouest d’Haïti), très affectés dans le tremblement de terre du samedi 14 août 2021, et au mardi 21 septembre 2021, dans les sept autres départements non touchés directement dans le séisme, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.

Le report de la rentrée des classes, qui était prévue initialement pour le lundi 6 septembre 2021, n’est pas une mauvaise chose. Cependant, le gouvernement de facto doit prendre des dispositions au niveau des infrastructures scolaires, détruites ou endommagées dans le grand Sud, réclame le syndicaliste Josué Mérilien, coordonnateur de l’Unnoh.

L’unnoh exhorte les autorités étatiques à garantir un climat sécuritaire dans les zones dites de non droit, dans la 3e circonscription de Port-au-Prince, théâtre de violences armées entre gangs rivaux depuis plus de trois mois.

Plaidant en faveur d’une éducation à la citoyenneté dans les écoles en Haïti, l’Unnoh encourage la construction de hangars, à la place des écoles détruites dans le séisme, et la réparation de celles qui ont été endommagées.

« L’État doit aussi accorder un accompagnement spécial aux parents d’élèves, enseignantes et enseignants, directrices et directeurs d’écoles ».

« Il faut définitivement que nous commencions à former des citoyennes et citoyens, pour qu’ils puissent prendre leurs responsabilités au niveau de l’État, de manière à prévenir les catastrophes naturelles en Haïti, une république caribéenne située dans une région exposée à divers risques ».

Les écoles doivent commencer à enseigner sur les risques existants et les mesures à prendre, notamment celles concernant le respect scrupuleux des normes de construction, pour éviter moins de dégâts, lors des catastrophes naturelles, souhaite l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens.

Par ailleurs, l’Unnoh demande au premier ministre de facto, Ariel Henry, d’annuler les mesures arbitraires, prises par l’ancien titulaire du Ministère de l’éducation, Pierre Josué Agénor Cadet, à l’encontre des dirigeantes et dirigeants syndicaux.

En pleine période de revendications, pour l’amélioration des conditions de travail des enseignantes et enseignants, le Ministère de l’éducation nationale avait décidé de transférer les syndicalistes enseignants, Magalie Georges et Georges Wilbert Franck, vers des zones éloignées de leurs lieux de résidence, et de priver de traitements le syndicaliste Josué Mérilien.

Cette décision, qualifiée d’arbitraire, a été vivement dénoncée par des organisations syndicales, nationales et internationales. [mj emb rc apr 06/09/2020 09:55]