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Haïti-Politique : La Commission pour une solution haïtienne à la crise annonce la poursuite des discussions, en vue d’un large consensus

P-au-P, 02 sept. 2021 [AlterPresse] ---Les rencontres se poursuivront avec les autres actrices et acteurs politiques, en vue de trouver un large consensus autour de la proposition d’accord politique, issue des organisations politiques et de la société civile, fait savoir l’une des portes paroles de la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise, Magalie Georges, dans un entretien accordé à l’agence en ligne AlterPresse.

Le registre des signatures, relatives à cet accord politique, en vue d’une solution haïtienne à la crise, reste ouvert jusqu’au vendredi 3 septembre 2021, rappelle-t-elle, soulignant combien la proposition d’accord politique a déjà recueilli plus de 200 signatures.

Ces registres, pour recueillir d’autres signatures, demeurent ouverts à travers divers points, notamment les locaux du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), de la Plateforme des organisations de défense des droits humains (Pohdh), du Mouvement unifié des transporteurs haïtiens (Muth), de la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (Cneh), à Port-au-Prince.

Des démarches sont également entreprises pour permettre de rendre disponibles les registres de signature en ligne.

La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise déclare rester ouverte pour discuter avec les groupes, qui se sont montrés en désaccord avec sa proposition, lors de la conférence citoyenne tenue le lundi 30 août 2021 à Pétionville (municipalité à l’est de la capitale, Port-au-Prince).

Cette conférence devait aboutir à la signature d’un accord politique, entre la société civile et des organisations politiques.

« Nous connaissons avec qui travaillent les militants politiques, qui avaient semé le désordre. C’est un acte, qui est clairement revendiqué. Nous continuerons d’avancer et de dire aux gens, qui ont perturbé cette rencontre, qu’ils ont encore leur place dans le consensus », affirme Georges.

« Nous sommes disponibles pour les rencontrer n’importe quand, pour savoir ce qui se passe, ce qui les panique, ce qui les fait peur ou ne les inspire pas confiance », poursuit-elle.

Le Secteur démocratique et populaire, le président du reste du sénat, Joseph Lambert, ont été indexés d’être les principaux responsables de la violence, enregistrée lors de l’enregistrement des signatures, le lundi 30 août 2021, à Pétionville.

« Ce n’est pas possible que des gens, qui sortent de nulle part, veulent imposer une solution », avait critiqué Michel André, porte-parole du Secteur démocratique et populaire, en conférence de presse.

Il a appelé les secteurs à la sagesse et à l’humilité pour trouver un accord consensuel.

« Dans ce carrefour historique, aujourd’hui, le maître mot c’est le dialogue », a déclaré, pour sa part, Lambert, en conférence de presse, le mercredi 31 août 2021, après avoir dénoncé, la veille, les bouleversements provoqués par les militants politiques, qui ont associé son nom à ces actes.

Joseph Lambert appelle à un compromis politique, en vue d’une issue à la crise actuelle, tout en plaidant en faveur d’un exécutif bicéphale, qui serait conforme, dit-il, aux revendications d’une grande majorité de la population.

Les États-Unis d’Amérique disent soutenir pleinement les processus de dialogue, dirigés par les Haïtiennes et Haïtiens, dont des partis politiques, la société civile et le secteur privé, a déclaré, dans un tweet, l’envoyé spécial de l’administration américaine, Daniel Foote.

« Nous partageons leur objectif d’un avenir plus stable, prospère, sûr et plein d’espoir pour le peuple haïtien ». [mj emb rc apr 02/09/2021 16:10]