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Genre : Human Rights Watch appelle à protéger les femmes et les filles dans la réponse au séisme du 14 août 2021 en Haïti

Éviter le risque d’augmentation de la violence basée sur le genre, observé après le terrible tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010

P-au-P 24 août 2021 [AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien, les donateurs et les agences d’aide doivent garantir l’accès des femmes, filles et autres groupes marginalisés aux soins de santé, dont ils ont besoin, dans les réponses au tremblement de terre du samedi 14 août 2021, qui a affecté les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes (Sud-Ouest d’Haïti), recommande l’organisation internationale Human Rights Watch (Hrw), dans un document publié sur son site et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.

Pour éviter le risque d’augmentation de la violence basée sur le genre, observé après le terrible tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, Hrw demande d’adopter des stratégies de genre claires dans leurs efforts de réponse.

Il faut ventiler toutes les données par sexe et autres statuts marginalisés, disposer de mesures spécifiques au genre et permettre la pleine participation des femmes et des filles à la prise de décision et aux efforts de relèvement, énumère l’organisation internationale.

Human Rights Watch recommande, aux organisations fournissant des services aux personnes déplacées, de nommer immédiatement des agentes et agents de protection, de séparer les toilettes et les salles de bain par sexe et d’assurer un éclairage adéquat.

Elle invite les autorités à établir et diffuser largement des voies d’orientation, claires et précises, pour les personnes à risque ou victimes de violences sexistes.

« La réponse humanitaire au tremblement de terre de 2010 n’incluait pas des mesures de sécurité et de santé, adéquates pour réduire les risques pour les femmes et les filles », rappelle Human Rights Watch, citant ses recherches effectuées en 2010 et 2011 sur la situation d’alors.

Les besoins et droits des femmes et filles, y compris en matière de soins génésiques et maternels, n’ont pas été pris en compte, souligne-t-elle.

« Dans certains cas, le manque de sécurité alimentaire et d’accent mis sur le genre, dans la distribution de l’aide, a conduit à la faim, et certaines femmes ont déclaré échanger le sexe contre de la nourriture ».

Human Rights Watch relève combien le manque de conditions de sécurité dans les camps, apres le tremblement de terre de janvier 2010, a exacerbé l’impact des violences sexuelles, alors qu’il était presque impossible d’obtenir des soins après un viol.

En ce sens, elle appelle les actrices et acteurs à tenir compte des enseignements, tirés des échecs des catastrophes précédentes.

Le séisme du 14 août 2021 a détruit 4 établissements de santé et endommagé 32 autres, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), signalant combien des milliers de personnes blessées ont encore besoin de soins immédiats.

« Les femmes et les filles ont besoin de services de contraception et de services post-viol, et celles, qui sont enceintes, ont besoin de soins prénatals, obstétriques et obstétriques d’urgence », insiste l’organisation internationale Human Rights Watch. [emb rc apr 24/08/2021 11:20]

Photo : Cayes / Courtoisie