P-au-P, 11 août 2021 [AlterPresse] --- Environ une centaine de personnes handicapées, hébergées à l’école communale de Pétionville (municipalite à l’est de la capitale, Port-au-Prince), située à Delmas 103, sont menacées d’expulsions, à moins d’un mois de la réouverture des classes, fixée au lundi 6 septembre 2021.
Cette alarme est lancée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), dans un rapport sur l’insécurité et l’accès humanitaire en Haïti, couvrant la période du 15 juillet au 8 août 2021, et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« On a constaté une menace d’expulsion au site de Delmas 103, en raison de la réouverture prochaine des classes en septembre 2021 ».
Ces personnes handicapées, hébergées à Delmas 103, ont fui les violences entre gangs armés et policiers à Delmas 2, depuis le vendredi 18 juin 2021.
Victimes des violences de gangs armés, ces personnes handicapées ont été hébergées dans des conditions infrahumaines à Pétionville, où « certaines ont dû s’abstenir de manger, pour supprimer le besoin d’aller aux toilettes », a relevé un reportage d’AlterPresse, le mardi 22 juin 2021.
Les violences armées entre gangs rivaux ont aussi forcé plusieurs milliers de familles de Martissant (dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince) à abandonner leurs maisons, pour se réfugier dans le Centre sportif de Carrefour, entre autres endroits.
Ce climat de terreur paralyse les principales activités sociales et économiques de la zone et impacte grandement sur le commerce avec quatre autres départements géographiques du pays, dont le Sud-Est, le Sud, la Grand-Anse et les Nippes (Sud-Ouest d’Haïti).
« Il est temps pour que l’État prenne toutes les dispositions et donne la garantie que les produits des paysannes et paysans, des productrices et producteurs pourront circuler librement sur toutes les routes à travers le territoire », réclament une quarantaine d’organisations paysannes et productrices, dans un document. [mj emb rc apr 11/08/2021 16:35]