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Haïti-Droits humains : Dispersion, à coups de gaz lacrymogènes, d’un rassemblement, le 10 août 2021, en faveur de la libération des prisonniers politiques et contre la criminalité

P-au-P, 10 août 2021 [AlterPresse] --- Des agents de la Police nationale d’Haiti (Pnh) ont dispersé, à coups de gaz lacrymogènes, un rassemblement de l’opposition politique, organisé le mardi 10 août 2021, devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), pour exiger la libération des prisonniers politiques et dénoncer la criminalité, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Des barricades de pneus usagés enflammés et de pierres, installées au milieu de la route, ont été enlevées par les agents, lors de ce rassemblement, qui visait aussi à réclamer la libération de l’ancien porte-parole du Syndicat de la Pnh (Spnh-17), Abelson Gros-Nègre, arrêté et emprisonné, de manière arbitraire, depuis le samedi 27 mars 2021, au pénitencier national, sans avoir été jugé.

Des avocats, qui travaillent sur cette affaire, avaient intenté, en vain, une action en habeas corpus préventive contre le caractère arbitraire de l’arrestation d’Abelson Gros Nègre.

« Fòs Delma demande la libération de tous les prisonniers politiques. Nous demandons la libération de Maxime Jean. A bas l’impunité. Justice pour Arnel Bélizaire » (un ancien député arrêté depuis le 30 novembre 2019), pouvait-on lire sur des pancartes.

Ce rassemblement du 10 août 2021 avait également pour objectif de dénoncer l’assassinat de l’avocat au barreau de Port-au-Prince, Me. Roberson Louis, abattu le samedi 7 août 2021, de plusieurs balles, à Delmas 69, à bord de son véhicule, par des bandits armés circulant à moto.

Des mandats sont lancés, de manière irrégulière et illégale, contre plusieurs personnalités, des arrestations illégales sont aussi effectuées sans raison, condamne l’un des avocats du Spnh-17, Me. Arnel Rémy, présent lors du rassemblement.

Me. Rémy invite toute la population à continuer la lutte, pour le respect des droits humains.

Le dossier d’Arnel Bélizaire, arrêté depuis 30 novembre 2019, à Jacmel (Sud-Est), puis écroué au pénitencier national, est bloqué au niveau de la Cour de Cassation, qui serait dysfonctionnelle, déplore-t-il.

Arnel Bélizaire a été arrêté en compagnie, notamment, de Pierre Killick Cémelus, Fleuret Jean Pierre et Joanel Paul, toujours gardés en prison.

Une audience autour de ce dossier n’a pu être réalisée, le lundi 3 mai 2021, par les juges de la troisième section de la Cour d’appel, présidée par Eddy Darang. [emb rc apr 10/08/2021 14:30]