P-au-P, 06 août 2021 [AlterPresse] --- La situation à Martissant, dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince, demeure toujours sous haute tension, avec une terreur persistante, plus de deux mois après les affrontements, qui ont éclaté, le mardi 1er juin 2021, entre les gangs armés rivaux basés dans la zone, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Plusieurs personnes ont été tuées et blessées, dans une attaque armée commise, dans l’après-midi du jeudi 5 août 2021, à Martissant, par des bandits armés contre un autobus de transports en commun.
Ces bandits armés auraient tiré à bout portant sur le véhicule en question, qui est tombé à la renverse dans un trou, selon des informations disponibles.
Le chauffeur de la voiture aurait été atteint d’un projectile, lors de l’attaque.
Certaines des victimes ont pu être transportées à l’hôpital par de bons samaritains, alors que d’autres restaient coincées dans le véhicule accidenté.
Plusieurs autres véhicules, qui tentaient de traverser la zone, ont été également attaqués.
Des barricades de pneus usagés enflammés ont été dressées, ce vendredi 6 août 2021, par des riveraines et riverains, à Fontamara, paralysant, du coup, la circulation automobile sur la route nationale numéro 2, vers le Sud d’Haïti.
Des chauffeurs de transports en commun ont aussi placé leurs véhicules au travers de la route, pour empêcher la population de se rendre à Martissant, rapporte un collaborateur d’AlterPresse.
Depuis le mardi 1er juin 2021, ces hostilités entre gangs armés ont forcé des milliers de personnes à abandonner leurs maisons dans la zone. Certaines d’entre elles ont été relogées dans le Centre sportif de Carrefour.
Les personnes déplacées de Martissant toujours aux abois, deux mois après
Plusieurs personnes déplacées continuent de se plaindre de leurs mauvaises conditions de vie, dans ce centre, où seuls les plus forts arrivent à s’accaparer de la nourriture, lors de distributions, rapporte le journal « Le Nouvelliste ».
De plus, ces personnes déplacées déplorent un manque d’accompagnement du gouvernement de facto, depuis, notamment, l’assassinat, le mercredi 7 juillet 2021, du président de facto Jovenel Moïse.
Une rencontre a eu lieu, le mardi 3 août 2021, entre le premier ministre de facto Ariel Henry et des représentants des entités intervenant dans la gestion des personnes déplacées de Martissant et de la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Cette réunion a été l’occasion pour le gouvernement de statuer sur un éventuel budget, devant être alloué au relogement de ces milliers de familles.
Ce qui suppose que le gouvernement de facto opte pour une relocalisation, au lieu de dispositions sécuritaires pertinentes pour permettre à ces milliers de familles de regagner leurs maisons, où elles résidaient depuis plusieurs années.
Les estimations, relatives au relogement de ces milliers de familles, seraient évaluées à environ 800 mille dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 110.00 gourdes ; 1 euro = 115.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.80 gourde aujourd’hui), selon un communiqué du bureau du premier ministre de facto, qui déclare vouloir soutenir les efforts des institutions publiques et internationales, dans le cadre de la stratégie de relogement et de réinsertion des personnes déplacées. [mj emb rc apr 06/08/2021 14:00]
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