P-au-P, 18 juin 2021 [AlterPresse] --- Malgré les mesures, sans cesse annoncées, par le Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), pour rétablir la paix à Martissant (sud de la capitale), la situation de terreur continue de régner dans cette zone, signale le Réseau des organisations chrétiennes pour l’épanouissement et la promotion des enfants (Rochepe), dans une note de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Depuis les affrontements entre gangs armés le mardi 1er juin 2021, la situation reste toujours tendue à Martissant, où des milliers de familles ont été obligées de fuir vers d’autres lieux plus sécuritaires.
Le Rochepe s’insurge contre la passivité des autorités, face aux actes de bandits sans foi ni loi, qui opèrent, sans peur ni crainte, au niveau de la 3e circonscription de Port-au-Prince.
Ces bandits armés, munis d’armes d’assauts, sèment depuis le 1er juin 201, le deuil, violent des femmes et des filles, pillent et incendient des maisons dans la communauté, sans crainte d’être maitrisés ou arrêtés par les unités de la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui, apparemment, sont dépassées, relate-il.
Les actions de ces malfrats affectent considérablement la circulation automobile et piétonne, empêchant les riveraines et riverains de vaquer librement à leurs occupations.
« Celles et ceux, qui tentent d’emprunter la voie, sont souvent rançonnés, blessés par balles ou kidnappés ».
Plus de 260 mille personnes sont affectées par cette situation de violence, plus de 5 mille sont déplacées vers des destinations variées, le centre sportif de Carrefour accueille, à lui seul, plus d’un millier de personnes, fuyant les zones occupées par les bandits, selon un récent rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires (sigle anglais Ocha) sur les violences, touchant la troisième circonscription de Port-au-Prince, rappelle le Rochepe.
Il exprime de vives indignations par rapport à la violation flagrante des droits les plus élémentaires des enfants, dans diverses zones du pays, théâtre, ces derniers temps, de violences armées, notamment Bel Air (centre-ville de Port-au-Prince), Gran Ravin (sud-est de la capitale), Village de Dieu (au bord de la mer) et Cité Soleil (nord de la capitale).
Le Réseau des organisations chrétiennes pour l’épanouissement et la promotion des enfants exhorte les autorités à créer des conditions, susceptibles de permettre aux familles de regagner, en toute quiétude, leurs demeures.
« L’État doit aussi envisager des mesures d’accompagnement, pour une prise en charge, psychologique et économique, de celles et de ceux, qui ont vu partir en fumée leurs maisons ». [emb apr 18/06/2021 11:25]