P-au-P, 02 juin 2021 [AlterPresse] --- Le Collectif du 4 décembre 2013 appelle à nouveau le président de facto, Jovenel Moïse, à faire retrait de la disposition envisagée pour imposer son projet de référendum illégal qui serait pour le moins funeste pour le pays, souligne-t-il, dans une note consultée par l’agence en ligne AlterPresse.
Il exprime ses inquiétudes face à une éventuelle hécatombe qui résulterait de cet entêtement à réaliser « un référendum auto destructeur ».
Le Collectif du 4 décembre invite toute la population à maintenir une mobilisation sans faille pour bloquer cette tentative anti-démocratique.
Lors d’une intervention en ligne, le mardi 1er juin 2021, le président de facto maintient l’organisation du référendum pour le 27 juin prochain, en dehors de toute norme constitutionnelle, malgré son rejet par de multiples mouvements nationaux et internationaux.
De plus, des instances internationales ont également souligné l’impossibilité de réaliser, cette fin d’année 2021, des élections crédibles, honnêtes et démocratiques dans les conditions actuelles, rappelle le Collectif du 4 décembre.
Cette démarche anticonstitutionnelle risque de faire basculer le pays dans le chaos et de déboucher vers le retour à « un système présidentialiste dictatorial », augure-t-il.
Il demande au chef de facto de l’Etat « de revenir sur la décision d’aller vers ce référendum qui, au fond, risque même de déclencher des réactions apocalyptiques irréparables, ne fera qu’engloutir nous tous dans le chaos, hypothéquer l’avenir d’Haïti et avilir piteusement sa souveraineté ».
Des protestataires se sont mobilisés contre la présence du ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Rockefeller Vincent, dans la ville de Jacmel (département du Sud’Est).
Ces mouvements de protestations déclenchées contre une éventuelle campagne de sensibilisation autour du référendum ont provoqué de vives tensions dans la ville où beaucoup de tirs ont été entendus.
Ce projet de référendum, inconstitutionnel et budgétivore risque de plonger le pays dans une autre crise, renchérit, pour sa part, l’Institut mobile d’éducation démocratique (Imed), dans un communiqué.
Il invite les autorités étatiques à investir dans le renforcement des hôpitaux publics au lieu d’effectuer des dépenses faramineuses et inutiles.
La Cellule de réflexion et d’action nationale (Cran) et la Commission nationale Justice et Paix (Ce-Jilap) rejettent aussi le projet de Jovenel Moïse de changer la Constitution de 1987.
Un tel projet devrait être mené par une autorité légitime et mandatée, estiment la Cran et la Ce-Jilap. [emb apr 02/06/2021 14 :10]