P-au-P., 1er juin 2021 [AlterPresse] --- A l’issue de la période d’état d’urgence sanitaire de huit jours, décrété le samedi 22 mai 2021, le gouvernement de facto en Haïti envisage son extension, suite à un Conseil des ministres et sur avis du Conseil scientifique qui oriente la gestion de la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Le premier ministre de facto ad interim, Claude Joseph, qui en a fait l’annonce au quotidien « Le Nouvelliste », évoque une « situation alarmante », avec environ trente morts la semaine dernière, dont 10 en un seul jour.
L’émotion est vive dans plusieurs franges et secteurs professionnels de la société, comme l’éducation et la santé.
Le lundi 31 mai 2021, on annonçait le décès de Patrick Pompilus, directeur du Centre d’études secondaires, une école de référence à Port-au-Prince.
Les autorités signalent une tendance à la hausse des cas sévères et des complications. Ce qui tend à mettre à rude épreuve la très faible capacité de réponse en Haïti.
On est déjà loin du décompte officiel de la fin de la semaine dernière, qui faisait état de 317 morts en un an, sur 14,500 cas confirmés, du jeudi 19 mars 2020 au 31 mai 2021.
Pour le moment, les appels à la vigilance des autorités ont un impact mesuré. La méfiance de la population vis-à-vis du discours officiel, dans un contexte de polarisation politique, constitue une vraie barrière.
Beaucoup de citoyennes et de citoyens vaquent à des activités publiques, dans la capitale et dans d’autres départements géographiques du pays, sans porter de cache-nez. Certains, pour justifier leurs comportements, mettent en avant le fait que le président de facto, Jovenel Moïse, voudrait utiliser le Covid 19 pour créer une diversion, en vue de la réussite de son référendum inconstitutionnel et illégal.
On peut, cependant, observer une minorité de personnes portant des masques, dans les transports en commun et dans les rues de la capitale. [apr 1er/06/2021 08:00]
Consulter +
