P-au-P, 24 mai 2021 [AlterPresse] --- L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique auprès de l’Organisation des Nations unies (Onu). Linda Thomas-Greenfield, également membre du Parti démocrate étasunien, a exprimé ses inquiétudes face à l’aggravation de la situation sécuritaire en Haïti, dans un tweet consulté par l’agence en ligne AlterPresse et relatant une rencontre, le lundi 24 mai 2021, avec le président de facto, Jovenel Moïse.
Comme pour beaucoup de dirigeants dans l’administration politique à Washington, Linda Thomas-Greenfield a, elle aussi, souligné l’importance d’assurer des élections libres, justes et transparentes, en 2021, dans le pays, malgré ses dites préoccupations sur la situation sécuritaire nationale.
« Le peuple haïtien mérite le droit de choisir ses dirigeants et d’avoir un gouvernement qui le sert », souhaite Linda Thomas-Greenfield.
« Le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda souscrit à l’exhortation de l’ambassadrice des États-unis faite à Jovenel Moïse au sujet des élections libres, équitables et transparentes, déclare, dans un tweet, Ronald Sanders, ambassadeur d’Antigua-Barbuda auprès de l’Organisation des états américains (Oea).
Le parlement européen déclare souhaiter l’organisation d’élections libres, équitables, transparentes et crédibles, dans un climat de sécurité garantie en Haïti, dans une résolution adoptée le jeudi 20 mai 2021.
Toutefois, le parlement européen exhorte le gouvernement haïtien à respecter la Constitution haïtienne de 1987, en particulier son article 284.3, qui stipule combien « toute consultation populaire, tendant à modifier la Constitution par voie de référendum, est formellement interdite ».
La secrétaire d’État adjointe américaine, par intérim au Bureau des affaires de l’hémisphère occidental du département d’État étasunien, Julie Chung, avait aussi souhaité l’organisation d’élections libres et équitables, en 2021, avec le pouvoir en place, dans un discours, prononcé à l’occasion de la commémoration du 218e anniversaire du drapeau haïtien, le mardi 18 mai 2021.
L’organisation du référendum inconstitutionnel et illégal, et d’élections irrégulières, avec le régime de facto actuel, est rejetée par les forces vives du pays, dans un contexte de criminalité généralisée, comme les crimes d’État, perpétrés par des gangs armés, qui ont bénéficié de blindés et de tubes de gaz lacrymogène de la police, au Bel Air d’août 2020 2020 à mai 2021 et à Cite Soleil de janvier à mai 2021.
Le Secteur démocratique et populaire projette une tournée, du dimanche 23 au dimanche 30 mai 2021, en Haïti, en vue de mobiliser la population contre ce projet de référendum inconstitutionnel et illégal de Jovenel Moïse.
Des mobilisations, pour continuer de désapprouver le référendum, les élections et pour dénoncer le soutien de la communauté internationale à la dictature en Haïti, ont eu lieu, dans le pays et aux États Unis d’Amérique, à l’occasion de la commémoration du 218e anniversaire du drapeau haïtien, le mardi 18 mai 2021. [emb rc apr 24/05/2021 12:25]