Ouanaminthe (Haïti), 13 mai 2021 [AlterPresse]--- En attendant que leurs dossiers soient transférés au parquet près le tribunal civil de la juridiction compétente, pour les suites judiciaires, la direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh) informe avoir déjà placé en isolement quatre policiers et pris des mesures conservatoires (dont la nature n’est pas précisée) contre trois autres, tous ces 7 policiers soupçonnés dans les violences ayant entraîné la mort, le 9 mai 2021, du migrant Péguy Siméon, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Cette décision fait suite après la mort, le dimanche 9 mai 2021, d’un jeune migrant haïtien, Péguy Siméon, violemment battu par ces policiers nationaux, le samedi 8 mai 2021, à Ouanaminthe (Nord-Est d’Haïti), sur la frontière commune avec Dajabón (République Dominicaine).
La direction générale de la Police nationale d’Haïti qualifie de regrettable l’incident, ayant entraîné la mort du jeune migrant haïtien.
De tels agissements de la part de policiers nationaux ternissent l’image de la Pnh, déplore l’institution policière.
De son côté, l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) exige l’ouverture d’une enquête rapide, afin de faire toute la lumière sur ce dossier, dans une autre note.
L’Opc demande aussi que des sanctions soient prises à l’encontre des auteurs de cet acte révoltant, qui avait suscité une vague d’indignation à travers Haïti.
Une vidéo, circulant sur les réseaux sociaux, a montré la victime, qui a été jeté du haut d’un autobus de transport en commun, par un policier haïtien.
Arrivé à même le sol, Péguy Siméon a ensuite reçu plusieurs coups de matraque de plusieurs autres policiers nationaux.
« Cette vidéo relance, une nouvelle fois, le débat sur les dérives policières dans la commune frontalière de Ouanaminthe, qui est devenue un phénomène structurel », signale le Capac. [emb rc apr 13/05/2021 15:35]