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Crise : Un Plan national dit intégré de sécurité pour le référendum inconstitutionnel et illégal en Haïti, annonce le gouvernement de facto

Manœuvres du regime de facto pour la mise en place d’un gouvernement dit de consensus

P-au-P, 11 mai 2021 [AlterPresse] --- Le premier ministre de facto Claude Joseph déclare disposer d’un plan national intégré de sécurisation du référendum inconstitutionnel et illégal, prévu le 27 juin 2021, lors d’un point de presse, auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Élaboré par la Police nationale d’Haïti (Pnh) et présenté au Conseil électoral provisoire contesté (Cep), ce plan serait un résumé de dix plans de sécurisation du référendum, définis par chaque direction départementale de la Pnh, à travers les dix départements géographiques du pays, explique Claude Joseph.

L’équipe de facto, qui banalise la vie des citoyennes et citoyens, et méprise les desiderata de la population, entend imposer, par la force et la violence, son projet de référendum inconstitutionnel et illégal, dans un contexte d’augmentation sans précédent de la criminalité, comme les actes de kidnapping, qui connaissent une hausse de plus de 300% en avril 2021, que les autorités se montrent incapables de contrecarrer et de juguler.

Malgré les mouvements de protestation nationale contre ledit processus de référendum inconstitutionnel, le gouvernement de facto affirme avoir mis le focus sur la sécurisation des centres de vote, qui devraient accueillir les scrutins de ses « deux grands chantiers : le référendum pour une novelle Constitution et les élections ».

« La Pnh et le Cep travaillent pour sécuriser tous les centres de vote et permettre à la population de s’exprimer », prétend Claude Joseph, qui se dit certain que la population aura une opportunité de s’exprimer.

La localisation des centres de vote aurait été également prise en compte, concernant la sécurité.

Les autorités ont ainsi identifié les centres de vote situés dans les zones vertes, jaunes (des zones susceptibles d’avoir des dérapages mais qui restent sur le contrôle de la Pnh) et les zones rouges (centres de vote exposés aux risques).

Le chef du gouvernement de facto regrette qu’il n’y ait pas de grands débats autour du référendum inconstitutionnel.

Claude Joseph, qui était accompagné de plusieurs directeurs départementaux de la Police nationale d’Haïti (Pnh), de quelques ministres et des membres du Conseil électoral provisoire (Cep) contesté, appelle les protestataires, à travers les départements, à ne pas perturber les débats, à convaincre les gens à voter oui ou non lors du référendum et à appliquer la tolérance.

Les mouvements de boycott contre le projet de référendum inconstitutionnel, que voudrait imposer le pouvoir en place, s’étend à travers plusieurs départements géographiques du pays.

Des habitantes et habitants à Jean-Rabel et Port-de-Paix (département du Nord-Ouest), Les Irois et Anse-d’Hainault (département de la Grande Anse, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), Hinche (département du Plateau central) et de Ouanaminthe (département du Nord-Est) se sont soulevés, début mai 2021, contre des activités de sensibilisation, organisées dans la clandestinité, autour du référendum inconstitutionnel et illégal du pouvoir en place.

Manœuvres de l’équipe de facto pour la mise en place d’un gouvernement de consensus

4 jours, avant la date fixée pour son départ au poste de premier ministre de facto, Claude Joseph appelle l’opposition politique à saisir l’opportunité de former, de concert avec le président de facto Jovenel Moïse, dont le mandat a pris fin depuis le 7 février 2021, un gouvernement dit « d’union nationale », qui aura à sa tête une première ministre définitive ou un premier ministre définitif.

Une telle décision de l’opposition politique permettrait de faciliter la tâche au Conseil électoral contesté, à la Pnh et à toutes personnes impliquées dans la réalisation du référendum inconstitutionnel et des élections irrégulières, selon Claude Joseph.

5 noms seraient déjà sur la table de discussions du gouvernement de facto, confie, dans des médias, le secrétaire d’État à la communication, Frantz Exantus.

Des protagonistes seraient en train de travailler d’arrache-pied, afin de mettre en place « un gouvernement le plus large possible, intégrant d’autres tendances politiques au plus haut niveau de l’État », annonce Frantz Exantus, qui n’a pas révélé de noms, ni la date de la nomination de la nouvelle première ministre de facto ou du nouveau premier ministre de facto.

« Le Secteur démocratique et populaire rejette, sans cérémonie, l’appel lancé par Claude Joseph, pour la formation d’un gouvernement d’union nationale avec Jovenel Moïse. Ni référendum, ni élections avec Jovenel Moïse. L’article 134-2 de la Constitution doit être respecté », a réagi, ce mardi 11 mai 2021, sur son compte Twitter, Me. Michel André, l’un des porte-parole du secteur démocratique et populaire. [mj emb apr 11/05/2021 13:55]