Communiqué de la HAMAM
Soumis à AlterPresse le 21 juin 2005
La Haitian American Media Association of Massachusetts (HAMAM) est vivement préoccupée par les menaces de kidnapping dont est victime la population Haïtienne, particulièrement la journaliste Nancy Roc, présentatrice du magazine hebdomadaire Métropolis de Radio Métropole, qui a du laisser précipitamment son pays pour se mettre à l’abri des « sans foi ni loi » qui sèment le deuil et la terreur en plein jour dans la capitale Haïtienne sans la moindre crainte d’être appréhendés, arrêtés et punis.
HAMAM condamne de toute sa force l’attitude irresponsable des secteurs et dirigeants politiques et la communauté internationale qui se montrent obsédés d’organiser des élections sans tenir compte du danger qui, jour et nuit, guette la population Haïtienne sans défense.
Cette descente aux enfers comme l’a si bien mentionné Nancy Roc au cours d’une interview à AlterPresse risque d’avoir des conséquences graves sur l’avenir de notre société surtout quand l’absence de leadership politique est visible et la presse, ultime recours de la population, est ciblée.
Le courage de Nancy Roc, son professionnalisme et son amour pour la vérité la rangent dans la catégorie des ressources humaines vivantes qui militent encore et malgré tout sur le terrain, dans un pays qui malheureusement a perdu son sens des valeurs et qui contraignent ses fils et filles, même les plus capables à s’enfuir. Hier encore, Nancy Roc vient de prêter ses connaissances, expériences et concours aux membres de la presse Haïtienne du Massachusetts désireux de se doter des outils nécessaires pour améliorer leur standard professionnel, en présentant une conférence sur la presse en Haïti sans avoir eu, peut-être, la moindre idée qu’elle serait encore une fois persécutée et contrainte aujourd’hui de laisser le pays pour échapper aux menaces de kidnapping proférées contre sa personnes et qui couvrent la population.
HAMAM exprime son support et sa solidarité à Nancy Roc, à tous les journalistes menacés dans la pratique de leur métier et à la population Haïtienne. L’organisation exige du gouvernement Haïtien et de tous les secteurs appelés à assurer la sécurité du peuple Haïtien des actions concrètes et rassurantes pour stopper le plus vite possible la terreur et le kidnapping qui règnent au pays.
Après tout ce qui est infligé au peuple Haïtien : la misère, la violence, l’injustice..., la presse, sa seule voix et son unique recours, ne doit pas être encore une fois, comme cela a toujours été le cas pour certains régimes antérieurs, le secteur à abattre pour implanter librement sa dictature.
Oswald Neptune
Secrétaire Général, HAMAM