P-au-P, 22 avril 2021 [AlterPresse] --- Le protecteur de la citoyenne et du citoyen, Renan Hédouville, et plus d’une dizaine d’organisations de défense des droits humains sont à couteaux tirés, en ce qui concerne la désignation d’un représentant des droits humains au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).
L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) qualifie « de totalitaire et d’anti-démocratique » le comportement de plus d’une dizaine d’organisations de droits humains, qui dénoncent la désignation d’Edmée Rémy, comme représentant « élu » de la société civile et des droits humains au sein du Cspj, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’Opc dit relever « un amalgame, accompagné de remarques méchantes, mensongères, malhonnêtes, acides et dépourvues de tout fondement, tendant à salir l’image de l’Opc et du protecteur lui-même ».
En effet, la Plateforme des organisations de droits humains (Pohdh), le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), le Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (Moufhed), le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane), entre autres, ont ouvertement critiqué la désignation « clandestine », par le protecteur du citoyen, de ce représentant.
« Me Renan Hédouville, suite à un processus clandestin, organisé, dans l’opacité la plus totale, avec des organisations créées uniquement pour l’occasion, comme ce fut le cas pour la mise en place du Conseil électoral provisoire (Cep) croupion de Jovenel Moïse, a décidé de désigner un représentant pour le secteur au Cspj à l’insu de toutes les organisations signataires de la présente », critiquent-elles.
De plus, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Pierre Espérance, pointe du doigt le palais national, qui se cache derrière les actions du protecteur du citoyen, dans une déclaration. [emb rc apr 22/04/2021 12:45]