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Droits humains : Un Collectif de syndicats haïtiens exige la libération d’Abelson Gros Nègre, ancien porte-parole du syndicat de la Police nationale d’Haïti

P-au-P., 13 avril 2021 [AlterPresse] --- Le Collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la Constitution de 1987 (Cosharco) exige la libération immédiate de l’ancien porte-parole du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17), Abelson Gros Nègre, arrêté et emprisonné, de manière arbitraire, depuis le samedi 27 mars 2021, en conférence de presse, donnée ce mardi 13 avril 2021 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Le Cosharco monte au créneau, pour dénoncer les actes de répression du directeur général par intérim de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Léon Charles, à l’encontre du Spnh-17.

« Abelson Gros Nègre a été écroué au pénitencier national sans avoir été jugé. C’est un acte illégal et de persécution politique », déplore le coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvrieres et ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique Saint-Éloi, qui rejette les mandats émis par Léon Charles contre les membres du Spnh-17.

Des avocats, qui travaillent sur cette affaire, se préparent à intenter une action en habeas corpus préventive contre le caractère arbitraire de l’arrestation d’Abelson Gros Nègre,, avait annoncé l’un des avocats du Spnh-17, Me. Arnel Rémy, en conférence de presse, le mercredi 7 avril 2021.

Des avis de recherche de la Direction générale de la Pnh ont été également émis contre les policiers Jean Elder Lundi, coordonnateur du Spnh-17, Pascal Alexandre, Ludner Louis, Dario Antoine, Guerby Geffrard et James Josué Jules (ex-policier), pour « crimes, assassinats, destructions de biens publics et privés », entre autres.

« Nous sommes en pleine dictature. La liberté syndicale a été bafouée par Jovenel Moïse. D’autres syndicats se font démanteler, dont la Fédération des syndicats des travailleurs de l’Électricité d’Haïti (Festred’h) », fustige la Cnoha.

Le Spnh-17 défend les droits et les intérêts de la police nationale, ceux des policières et policiers qui travaillent dans de mauvaises conditions, rappelle le Cosharco, qui appelle la population haïtienne à apporter sa solidarité avec le Spnh-17, dont les membres sont « en danger avec le pouvoir dictatorial de Jovenel Moïse ».

Par ailleurs, le Cosharco dit être en concertation avec ses alliés à travers le regroupement M ap mache pou lavi , pour définir un calendrier de mobilisations, à travers Haïti, contre les actes de kidnapping, la dictature, le référendum constitutionnel « importé » et des élections « mal fagotées ». [mj emb rc apr 13/04/2021 15:33]