P-au-P, 13 avril 2021 [AlterPresse] --- « L’appropriation nationale du projet de nouvelle Constitution exige l’engagement d’un éventail plus large des actrices et acteurs politiques, sociétaux y compris les groupes de femmes et religieux dans tout le pays », exige le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), dans un tweet consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
A ce stade, « le processus n’est pas suffisamment inclusif, participatif ou transparent », reconnaît le Binuh, après la grogne, depuis plusieurs mois, des forces vives du pays contre le projet illégal de Constitution clandestine de Jovenel Moïse, « taillé sur mesure », pour asseoir de nouveau une dictature en Haïti.
Cette nouvelle position fait suite à la remise, le lundi 12 avril 2021, par l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc), d’un rapport sur 2 assises organisées, à Port-au-Prince, les 23 et 24 février 2021, et à Port-de-Paix, le 18 mars 2021, sur l’avant-projet de nouvelle Constitution, rejetée par la population nationale, dans diverses manifestations.
A l’occasion du 34e anniversaire (le 29 mars 2021) de la Constitution haïtienne de 1987, la Coordination Europe Haïti (CoEH) a exprimé sa plus profonde inquiétude, face au projet du président de facto Jovenel Moïse de préparer, pour le peuple haïtien, une nouvelle Constitution dans des conditions totalement contraires aux prescrits de la Charte fondamentale d’Haïti, adoptée massivement en 1987 par les citoyennes et citoyens de ce pays.
La CoEH a aussi rappelé combien Jovenel Moïse, dont le mandat constitutionnel a pris fin le 7 février 2021, est décrié, par de nombreux secteurs importants de la société haïtienne.
La CoEH avait dénoncé les Nations unies (l’Organisation des Nations unies / Onu), à travers leur mission actuelle en Haïti (le Bureau intégré des Nations unies en Haïti / Binuh), qui « sont en train de travailler aux côtés du comité, mis en place par Jovenel Moïse, pour rendre effectif ce projet, au mépris des principes fondateurs de l’Onu, qui consacrent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et l’interdiction d’intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ». [emb rc apr 13/04/2021 14:25]