Español English French Kwéyol

Crise : Le parti politique Unir exprime sa déception, après le retrait du regroupement Religions pour la paix-Haïti d’un processus envisagé de dialogue

P-au-P, 13 avril 2021 [AlterPresse] --- Le parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir) exprime sa déception, après le retrait de la plateforme interreligieuse Religions pour la paix-Haïti, d’un processus envisagé de dialogue, initié en mars 2021, en vue de trouver une solution pacifique à la crise actuelle, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« L’échec de cette énième tentative de dialogue, c’est une déception. Pas personnel, mais pour celles et ceux, toutes celles et tous ceux qui ont œuvré pour rendre l’exercice difficile, voire impossible par leur surdité, leur aveuglement et leur positionnement politique radical. Je parle du pouvoir comme de certains groupes de l’opposition », regrette le coordonnateur national du parti Unir (Ayiti-Ini), Clarens Renois.

Après l’évaluation du développement de la situation, ces derniers jours, la plateforme Religions pour la paix-Haïti estime que le moindre mal pour elle est de se retirer de ce processus, tout en affirmant garder l’espoir de pouvoir continuer à servir le pays autrement, dans une note.

La plateforme Religions pour la paix-Haïti encourage toute autre initiative de dialogue, qui tendrait vers une solution pacifique de cette crise.

Des partis et regroupements politiques auraient sollicité les bons offices de la plateforme Religions pour la paix-Haïti, pour faciliter ce processus de dialogue et de paix, rappelle la note de la plateforme interreligieuse.

Celles et ceux, qui « rejettent le dialogue, manifestent surtout leur insensibilité à la gravité de la crise globale que notre pays traverse », déclare le parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation.

« Dire non au dialogue, c’est ouvrir la porte à la confrontation. C’est choisir la violence comme arme politique. Dire non au dialogue, c’est tourner le dos à la démocratie », met en garde le parti politique Unir, tout en plaidant en faveur de ce dialogue, qu’il considère comme une bouée de sauvetage pour Haïti.

La Direction politique de l’opposition démocratique (Dirpod) avait exprimé ses réserves sur la capacité de Religions pour la paix-Haïti (Rpph), à piloter un dialogue entre les protagonistes politiques en Haïti, en vue d’un dénouement à la crise actuelle.

La Dirpod avait cité comme principales inquiétudes les relations qu’entretiennent certains membres de Religions Pour la Paix avec le régime du Parti haïtien tèt kale (Phtk) et la dimension des enjeux.

« Le regroupement Konbit òganizasyon politik, sendikal ak popilè ne participera, donc, à aucun dialogue impliquant un protagoniste, qui viole systématiquement la loi-mère et qui est complice des criminels, impliqués dans des massacres dûment documentés par des organisations de droits humains ».

Une position, relative à la situation de terreur entretenue par le regime de facto en Haiti, dont ne fait pas mention le parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation.

Contrairement aux diverses organisations politiques, qui ont rejeté un éventuel dialogue avec le président de facto Jovenel Moïse, le Core Group a appelé à « un consensus politique, susceptible de permettre la réalisation des prochains scrutins, dans un climat apaisé », à travers un récent communiqué. [emb rc apr 13/04/2021 12:40]