P-au-P., 12 avril 2021 [AlterPresse] --- Le premier ministre de facto Joseph Jouthe déclare chercher, avec acharnement, des informations, qui permettraient d’identifier les auteurs intellectuels des actes de kidnapping, pour pouvoir prendre des dispositions appropriées, lors d’un point de presse, donné le mardi 13 avril 2021 et auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Le kidnapping est dirigé ! », lâche Joseph Jouthe, appelant à la collaboration de toutes les couches de la société pour combattre l’insécurité.
Ce n’est pas la première fois que les autorités de facto déclarent avoir pris des dispositions contre les actes de criminalité, dont de kidnapping, dont le nombre de cas a augmenté au premier trimestre de l’année 2021.
Mais, la population n’a encore rien constaté de concret.
Les mêmes autorités de facto avaient prétendu avoir démantelé le gang armé dénommé 400 mawozo, opérant dans la municipalité de Croix des-Bouquets (au nord-est de la capitale, Port-au-Prince).
Et pourtant, c’est le gang 400 mawozo, qui a enlevé et séquestré, depuis le dimanche 11 avril 2021, 5 prêtres catholiques romains, 2 religieuses catholiques romaines et 3 membres de leurs familles.
Les autorités judiciaires et policières n’ont pas encore communiqué le ou les principaux responsables des actes de kidnapping, selon Joseph Jouthe, à la tête d’un gouvernement de facto, qui s’attaque à la justice et utilise la police nationale comme instrument politique de répression et de persécution contre les opposantes et opposants au régime de facto.
La police nationale se montre incapable, jusqu’à date (avril 2021), à faire face aux gangs armés, qui prolifèrent en toute impunité sur le territoire national.
« Toutes les composantes de la société haïtienne, les branches de la société civile, les chambres de commerce, toutes les confessions religieuses, les partis politiques, sont appelés à apporter leur aide et leur support dans la lutte contre l’insécurité », déclare Joseph Jouthe.
Il encourage chacune et chacun à s’asseoir avec lui pour parler de sécurité. Car, aujourd’hui, aucune personne n’est épargnée par les actes de criminalité, dont de kidnapping et les violences par balles.
« J’ai moi-même eu deux policiers au bureau du premier ministre, qui ont été victimes de coups de pierres dans un véhicule. Samedi, l’un des policiers, les plus disciplinés au bureau du premier ministre, a été attaqué par des bandits à la rue Pavée. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital, hier soir », déplore Joseph Jouthe.
Des instructions auraient été passées à la police nationale pour identifier le lieu de séquestration de ces personnes et mettre les bandits hors d’état de nuire, selon Joseph Jouthe.
La Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (Cnddr), la Police nationale d’Haïti et le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) ont inventorié plus de 175 gangs armés fonctionnels dans le pays et un certain nombre de familles et de personnes qui s’adonnent aux commerces d’armes et de munitions, fait-il savoir.
Les parquets près les tribunaux civils doivent mettre l’action publique en mouvement, pour identifier les familles et toutes autres personnes qui importent illégalement des armes et des munitions dans le pays, exige Joseph Jouthe, qui recommande au Mjsp de s’activer pour les traduire en justice.
Des dispositions seraient envisagées, afin d’augmenter l’effectif de la Police nationale d’Haïti (Pnh), promet, de nouveau, Joseph Jouthe. [mj emb rc apr 12/04/2021 17:20]