P-au-P, 08 avril 2021 [AlterPresse] --- Des associations de magistrats déclarent être dans l’obligation de maintenir, jusqu’à nouvel ordre, la grève débutée depuis le 15 février 2021, au niveau de l’appareil judiciaire, à cause du refus des autorités de trouver une solution à la crise, dans une note en date du 8 avril dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’Association nationale des magistrats haïtiens (Anamah), l’Association professionnelle des magistrats (Renamah), le Réseau national des magistrats haïtiens (Apm)) et l’Association des juges de paix haïtiens (Ajupha) continuent d’exiger le retrait des deux arrêtés présidentiels dont l’un mettant à la retraite trois magistrats de la Cour de Cassation et l’autre, nommant irrégulièrement trois nouveaux magistrats à cette même Cour.
Elles réclament également la réintégration du greffier Christophe Lespérance mis en disponibilité sans solde en violation de la loi.
Les autorités constituées demeurent insensibles et totalement irresponsables dans le cadre des démarches visant à trouver une issue à la crise, déplorent ces associations de juges.
Elles avaient sollicité les bons offices de l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc), en vue de trouver une issue favorable à la crise, qui perdure, depuis le 15 février 2021, au sein de l’appareil judiciaire.
« Le protecteur du citoyen dans une lettre adressée aux associations de magistrats avait donné garantie que le greffier Christophe Lespérance allait recevoir sa lettre de réintégration avant les fêtes de Pâques, toujours est-il, il n’en est rien. »
Toutefois, les associations de magistrats félicitent Me. Renan Hédouville pour avoir tenté des pourparlers avec les autorités concernées, « en vue de juguler la crise bien que n’ayant pas accouché les résultats escomptés ».[ mff emb 08 /04/2021 15:30]