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Haïti-Droits humains : Les membres du Spnh-17 dénoncent les actes de répression de Léon Charles à leur encontre

P-au-P, 07 avril 2021 [AlterPresse] --- Les membres du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17) condamnent les actes arbitraires et illégaux du directeur général ad intérim de l’institution policière, Léon Charles, à leur encontre, lors d’une conférence de presse, donnée le mercredi 7 avril 2021 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Le porte-parole du Spnh-17, Synci Domond, critique les actes de répression des policiers nationaux syndiqués, par la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (Pnh), tout en appelant à l’application des principes démocratiques au sein de la Pnh.

Des unités de la police, qui étaient accompagnées d’un blindé, ont mis en place un fort dispositif de sécurité, aux alentours du local du Spnh-17, pendant la conférence de presse des policiers syndiqués, supportés par des militants politiques.

L’arrestation, le samedi 27 mars 2021, de l’ancien porte-parole du Spnh-17, Abelson Gros Nègre, de la part des hommes en uniforme de police, ne cadre pas avec la loi, fustige Synci Domond.

Le Spnh-17 s’indigne également contre les actes de vandalisme, perpétrés sur la maison du coordonnateur du Spnh-17, l’inspecteur principal Jean Elder lundi, par des agents au service de Léon Charles, qui ont confisqué le véhicule du syndicat de police.

Les actes du haut état-major de la Pnh ne font qu’affaiblir l’institution, au lieu de la rendre plus forte, dénonce le Spnh-17.

L’un des avocats du Spnh-17, Me. Arnel Rémy, s’élève contre les tentatives d’intimidation et de persécution à l’encontre des policiers syndiqués.

« Les policiers doivent comprendre que si Abelson Gros Nègre et les avocats du Spnh ne luttaient pas, il n’y aurait pas une amélioration de leurs conditions. Avant de procéder à l’arrestation de l’un des policiers syndiqués, vous devez réfléchir mille et une fois ».

Il y aura un temps, où l’état de droit et les libertés individuelles seront respectés en Haïti, reste convaincu Me. Arnel Rémy.

Car, dit-il, ni le président de facto Jovenel Moïse ni son premier ministre, Joseph Jouthe ne sont pas là éternellement.

Les avocats, qui travaillent sur cette affaire, se préparent à intenter une autre action en habeas corpus préventive contre le caractère arbitraire de l’arrestation d’Abelson Gros Nègre.

Léon Charles avait annoncé le renvoi immédiat de tous les policiers, qu’il identifie comme des membres de Fantom 509, dont le coordonnateur du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17), Jean Elder Lundi.

Il avait également menacé de « procéder à l’arrestation, pour usurpation de titre, de toutes celles et de tous ceux, qui continuent de porter l’uniforme de la Phn, après leur révocation ». [emb rc apr 07/04/2021 13:55]