P-au-P, 26 mars 2021 [AlterPresse] --- Le parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl) critique l’installation, le mercredi 24 mars 2021, par le Conseil électoral provisoire (Cep) inconstitutionnel et illégal, de membres de Bureaux électoraux départementaux (Bed), en tant que membres d’entités référendaires, dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Ces bureaux départementaux deviennent, du coup, des organes illégaux et inconstitutionnels, estime le parti politique Opl.
Le parti politique Opl réaffirme sa détermination à combattre les dérives antidémocratiques et dictatoriales du pouvoir de facto en place, qui persiste, relève l’Opl, dans son entêtement à bafouer la Constitution et salir les institutions républicaines.
Le parti politique Organisation du peuple en lutte appelle le peuple haïtien à « contrecarrer les manœuvres de cette engeance, dont la république devra se débarrasser, pour faire avancer l’agenda de l’implantation de la démocratie en Haïti ».
Wally Désence et Jean-Baptiste Dorcé ont été installés, respectivement comme présidents des Bed de l’Ouest I et II, qui devraient servir également dans le cadre d’un référendum illégal sur la Constitution, unilatéralement décidé par Jovenel Moïse, qui s’accroche par la force à la présidence politique en Haïti, malgré la fin de son mandat depuis le dimanche 7 février 2021.
Initialement prévu, de manière unilatérale, le 25 avril 2021, par un collège électoral, ce référendum inconstitutionnel du président de facto Jovenel Moïse a été, fin février 2021, reporté au 27 juin 2021, sur diktat des Nations unies.
Des élections, rejetées par l’ensemble des forces vives du pays ainsi que les partis d’opposition, dans un contexte de criminalité, incluant le kidnapping par plusieurs bandes armées, soupçonnées de connivence avec les autorités de facto, devraient avoir lieu après la tenue de ce referendum inconstitutionnel.
Entre-temps, la période de confirmation et d’enregistrement des partis et groupements de partis politiques, qui devait s’achever le 22 mars 2021, est prorogée jusqu’au 23 avril 2021, a fait savoir le Cep inconstitutionnel, dans un communiqué.
Cette modification a été effectuée au calendrier électoral, en vue de satisfaire à certaines exigences techniques, selon le cep inconstitutionnel et illégal.
Ce Conseil électoral contesté a prévu d’organiser le premier tour de la présidentielle et des législatives le 19 septembre 2021, éventuellement un second tour présidentiel et législatif le 21 novembre 2021, dans un contexte encore marqué par une violence de gangs armés sur le territoire national. [emb rc apr 26/03/2021 14:10]