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Haïti-Criminalité : L’Ocnh exige la démission des membres du Conseil supérieur de la police nationale pour motif d’incompétence

P-au-P, 23 mars 2021 [AlterPresse] --- Face aux troubles, qui règnent dans le pays, l’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (Ocnh) invite les membres du Conseil supérieur de la police nationale (Cspn) à tirer les conséquences de leur incapacité à rétablir l’ordre dans le pays et à soumettre leur démission pour motif d’incompétence, dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Toutes les dérives actuelles ne sont que le résultat de la mauvaise gouvernance de l’administration de Jovenel Moïse, dont le mandat constitutionnel a expiré depuis le 7 février 2021, estime l’Ocnh.

Un policier de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) a été tué et un autre blessé par balles, à Delmas, en marge d’un mouvement, ce lundi 22 mars 2021, de policiers se réclamant du groupe Fantom 509.

Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) se dit attristé par la nouvelle de la mort de ce policier national, tout en déplorant ces actes de violence fratricide, qui fragilisent la cohésion indispensable à la Police nationale d’Haïti.

Le Binuh appelle les autorités à privilégier la cohésion de la Pnh et la recherche de solutions pacifiques.

« De tels agissements sont inadmissibles et inacceptables dans une société dite démocratique, particulièrement quand elles occasionnent de lourdes pertes matérielles et en vies humaines », critique l’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti.

L’Ocnh dénonce « les agissements de plusieurs groupuscules, motivés par des intérêts différents, se réclamant de la Pnh, dont une bande dénommée Fantom 509, qui impose sa loi au sein de la capitale ».

Ce groupe Fantom 509 impose ses revendications et idéologies, par des violences et menaces de toutes sortes, sous le regard passif du haut commandement de la Police nationale d’Haïti et du Conseil supérieur de la police nationale, constate-t-elle.

L’organisme de défense des droits humains souligne combien la police est divisée et politisée, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince. [emb rc apr 23/03/2021 13:05]