P-au-P., 18 mars 2021 [AlterPresse] --- Le gouvernement de facto et la Police nationale d’Haïti (Pnh) déclarent travailler, afin de récupérer les corps des policiers nationaux, tués le vendredi 12 mars 2021 à Village de Dieu, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
A travers le bureau du secrétaire d’État de facto à la communication, le gouvernement affirme condamner la vague de violences, enregistrée, le mercredi 17 mars 2021, dans la capitale, Port-au-Prince, et qui ont occasionné une paralysie partielle des activités socio-économiques, la destruction de biens publics et privés ainsi que des actes de vandalisme.
Toutes les dispositions sont envisagées pour préserver la paix, la stabilité et la cohésion sociale, fait savoir le gouvernement de facto, de plus en plus contesté sur le territoire national, mais qui indique appeler la population à la sérénité et à la retenue.
Tout en déclarant ne ménager aucun effort pour récupérer les corps des policiers tués, le directeur général par intérim de la Pnh, Léon Charles, rejette les informations, selon lesquelles l’institution policière aurait négocié avec les bandits du Village de Dieu, pour récupérer le blindé accaparé, lors de l’opération ratée du vendredi 12 mars 2021, ayant coûté la vie à 6 policiers nationaux.
« Nous voulons informer le public que la police ne s’était engagée dans aucune négociation avec les bandits du Village de Dieu, pour la récupération du blindé. La police a été informée que le blindé a été abandonné quelque part ».
Toutes les dispositions de sécurité ont été prises, au-delà de toutes considérations pour aller le récupérer, affirme Léon Charles, se disant être conscient du danger que représentait ce matériel pour la population et le pays.
Le blindé aurait été récupéré, suite à une « opération spéciale » au Village de Dieu, évoque la police nationale, dans un message posté sur sa page Facebook, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 mars 2021, et accompagnant une vidéo du blindé roulant à vitesse réduite sur le Champ de Mars (principale place publique das la capitale, Port-au-Prince).
Plusieurs internautes ont tourné en dérision la publication de l’institution policière.
Lors de cette opération dite « spéciale », les cadavres des policiers tués sur le champ de bataille n’ont pas été récupérés, critiquent beaucoup de personnes.
Accompagnés de militants, plusieurs policiers nationaux circulant à motos, certains encagoulés et armés, ont défilé dans les rues de Port-au-Prince, le mercredi 17 mars 2021, pour exiger la démission du haut commandement de la police nationale, dont Léon Charles, pour « incompétence et banalisation des êtres humains ».
Le mouvement de rébellion de la base de la police contre la hiérarchie de l’institution a provoqué la panique et la paralysie des activités, dans plusieurs endroits de la capitale, où des barricades de pneus usagés enflammés ont été dressées sur différentes artères.
Au passage, les policiers protestataires ont libéré, sous la menace, quatre autres collègues qui étaient « incarcérés injustement », depuis le jeudi 21 janvier 2021, au commissariat de police à Delmas 33. [mj emb rc apr 18/03/2021 13:55]