P-au-P, 17 mars 2021 [AlterPresse] --- Des policiers nationaux syndiqués ont procédé, de force, à la libération, ce mercredi 17 mars 2021, de 4 policiers, écroués, depuis le jeudi 21 janvier 2021, au commissariat de police à Delmas 33, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Ces policiers en garde à vue au commissariat de Delmas 33 ont été arrêtés le 21 janvier 2021, à Petit-Goâve (à 68 km au sud de Port-au-Prince), sous l’accusation de détention illégale d’armes à feu, en marge d’une mobilisation anti-gouvernementale, organisée à Miragoane (département des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti).
Les policiers syndiqués ont défilé dans les rues de Port-au-Prince, pour exiger la libération de leurs collègues, illégalement arrêtés par les autorités étatiques, et la démission du haut commandement de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Ces policiers syndiqués demandaient de récupérer les cadavres des policiers nationaux, tués à Village de Dieu le vendredi 12 mars 2021.
Ce mouvement intervient après qu’un blindé, qui était saisi, le 12 mars 2021, par les membres du gang armé de Village de Dieu, lors d’une opération ratée, dans la zone, a été récupéré, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 mars 2021, suite à des négociations avec ce gang armé.
L’opération policière du 12 mars 2021 a couté la vie à 6 policiers nationaux.
Par ailleurs, plusieurs véhicules d’une entreprise de vente de véhicules dénommée « Universal Motors », située sur la route de l’aéroport et appartenant à l’homme d’affaires Réginald Boulos, ont été soit incendiés, soit volés par des individus non identifiés, en marge du mouvement de protestations de ce mercredi 17 mars 2021. [emb rc apr 17/03/2021 15:10]