P-au-P, 15 mars 2021 [AlterPresse] --- Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh) souhaite une enquête internationale sur « le carnage » du vendredi 12 mars 2021, à Village de Dieu (vers la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince), où 6 policiers nationaux ont été tués et 8 autres blessés, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Les bandits ont saisi deux chars, dont l’un a été incendié, des armes de grands calibres, dont une M50 et une M60, ainsi qu’une importante quantité de munitions, fait savoir le Cardh, qui estime qu’il faudrait une enquête internationale sur ce qui s’est passé avec toutes les conséquences juridiques et administratives.
Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains réclame également la démission des responsables de l’opération et des autorités politiques concernées, ainsi que des funérailles nationales pour les policiers nationaux victimes.
Le carnage du 12 mars 2021 a souillé et humilié l’institution policière. Des forces d’élites ont été mises à genoux, relève le Cardh, soulignant combien la hiérarchie de la police nationale et l’administration de facto de Jovenel Moïse en sont tenues pour responsables.
Ce carnage a choqué la population et endeuillé des familles, dont des femmes et des enfants des policiers victimes auront du mal à survivre, exprime l’organisme de droits humains.
Par ailleurs, l’organe exécutif du Conseil national des télécommunications (Conatel) enjoint les stations de radiodiffusion à adapter leurs émissions aux trois (3) journées de deuil national déclaré, du lundi 15 au mercredi 17 mars 2021, en hommage aux policiers tragiquement tués à Village de Dieu. [mj emb rc apr 16/03/2021 15:25]