P-au-P, 12 mars 2021 [AlterPresse] --- Le président de facto Jovenel Moïse a déploré la mort de policiers tués par balles, ce vendredi 12 mars 2021, lors d’opérations policières menées à Village de Dieu, dans une adresse à la nation suivie par l’agence en ligne AlterPresse.
Il s’est passé, ce 12 mars 2021, un grand événement à Port-au-Prince, déclare Jovenel Moïse, faisant référence aux policiers qui sont tombés dans cette opération.
Moïse en a profité pour annoncer une prise en charge totale des policiers victimes, lors des affrontements avec les gangs armés, à partir d’un prochain budget rectificatif.
« Quand les policiers sont tués, leurs familles, femmes et enfants sont livrés à eux-mêmes », exprime le président de facto, tout en appelant l’État à ne pas abandonner les policiers et à ne pas livrer le pays aux gangs armés.
Au moins trois policiers nationaux sont morts, dans des affrontements entre des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et les membres du gang armé du quartier de Village de Dieu (vers le sud de la capitale, Port-au-Prince), ce vendredi 12 mars 2021.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre le corps sans vie d’un policier, baignant dans son sang, traîné au sol par des individus qui le frappent.
Les membres du gang ont récupéré un camion blindé qu’utilisaient les policiers, lors des opérations.
D’aucuns attribuent la mort des policiers nationaux à de l’improvisation, à une absence de préparation appropriée des unités déployées, sur ordre du haut commandement de la Police nationale d’Haïti.
Des opérations policières, pour déloger les chefs de gang de la zone, ont débuté le mercredi 10 mars 2021, après des tirs d’armes, le mardi 10 mars 2021, par des individus lourdement armés, sur le bureau central de l’Électricité d’Haïti, situé au Bicentenaire.
Cette « attaque a entraîné de grandes conséquences sur la capacité de la compagnie à jouer pleinement sa mission au bénéfice de la population », déplore la direction générale de l’Électricité d’Haïti (Ed’h).
Des membres du gang dénommé 5 segonn, qui opèrent dans le quartier de Village de Dieu, seraient indexés comme les responsables de cette « attaque armée », qui aurait été commise en signe de représailles à l’encontre du directeur général de l’institution, pour une demande non satisfaite. [mj emb rc apr 12/03/2021 16:40]