P-au-P, 10 mars 2021 [AlterPresse] --- La Concertation pour Haïti au Canada et la Confédération générale du travail (Cgt) en France expriment leurs vives préoccupations face aux agissements autoritaires de Jovenel Moïse, dont le mandat constitutionnel comme président a expiré depuis le 7 février 2021, dans des prises de position séparées, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La Concertation pour Haïti exhorte le Canada à cesser tout appui à l’administration du président de facto Jovenel Moïse, dans une lettre ouverte adressée au premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Elle dénonce le silence complice de plusieurs États, dont le Canada, sur la situation sociopolitique haïtienne.
L’appui, fourni par ces États à Jovenel Moïse, a permis son maintien au pouvoir, malgré les protestations massives de la population depuis juillet 2018, critique la Concertation pour Haïti, qui regroupe des organisations de la société civile québécoise œuvrant sur le terrain en Haïti.
Pour sa part, la Confédération générale du travail (Cgt) appelle le ministère de l’Europe et des affaires étrangères en France à intervenir auprès de Jovenel Moïse, pour qu’il se conforme aux lois de son pays et mette un terme aux agissements violents de la police et de l’armée, à travers une correspondance.
La Cgt relève combien une dictature a été rétablie en Haïti, de manière subtile et progressive, par le régime de facto.
Par ailleurs, la Coalition haïtienne au Canada contre la dictature en Haïti (Chcdh) a convié, à nouveau, le Canada, à se « désolidariser de la dictature de Jovenel Moïse » en Haïti.
La Chcdh exhorte le gouvernement canadien à réviser, au nom de la souveraineté d’Haïti et du droit à l’autodétermination de son peuple, la politique du Canada vis-à-vis d’Haïti et à ne pas appuyer l’organisation d’élections en Haïti par un Conseil électoral provisoire non assermenté et inconstitutionnel. [emb rc apr 10/03/2021 13:10]