Montréal, 16 juin 05 [AlterPresse] --- Le gouvernement canadien s’apprêterait à mettre la pression sur ses pays homologues afin de les porter à accélérer les procédures administratives de décaissement des fonds promis à Haïti depuis le 19 juillet 2004.
La lenteur « injustifiée » de la Communauté internationale à honorer ses engagements menace le processus démocratique en Haïti, a indiqué le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Petigrew, à quelques heures de l’ouverture de la Conférence de Montréal dans la soirée du 16 juin à Montréal.
Mais, « le Canada est en avance sur ses engagements », a affirmé le ministre canadien qui n’a pas nommé les pays qui mettent plus de temps à débloquer les fonds.
Petigrew, qui s’exprimait devant le comité permanent des Affaires étrangères de la Chambre des communes, a dénoncé la lenteur de la Communauté internationale à débloquer les fonds devant permettre à la république caraïbe de sortir de l’impasse, a appris l’envoyé spécial d’AlterPresse au Canada.
A Montréal, durant les journées des jeudi 16 et vendredi 17 juin 2005, les responsables d’une dizaine de pays et d’institutions internationales vont discuter de la situation d’Haïti.
L’Agence canadienne de Développement International (ACDI) s’était engagée, il y a un an, à l’occasion de la conférence de Washington de l’été 2004, à verser 180 millions de dollars canadiens répartis sur deux ans, rappelle le quotidien montréalais La Presse.
Jusqu’à maintenant, quelques 100 policiers canadiens ont pris part à la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Le Canada est le seul pays à avoir respecté une partie de ses engagements financiers envers Haïti, en ayant octroyé à ce pays une part importante de ses contributions prévues dans le Cadre de Coopération Intérimaire (CCI), plan concocté par la communauté internationale au lendemain de la chute du régime lavalas le 29 février 2004.
La conférence de Montréal apparaît comme l’une des dernières occasions pour la Communauté internationale d’adopter des mesures concrètes en faveur d’Haïti. La réunion de Cayenne (Guyane Française), en mars 2005, qui était présentée comme une « victoire », semble ne pas avoir apporté à date les résultats escomptés.[wa rc 16/06/05 15 :00]