Croix-des-Bouquets (Haïti), 26 févr. 2021 [AlterPresse] --- Des riveraines et riverains sont toujours sous le choc, après l’évasion spectaculaire de plusieurs détenus, le jeudi 25 février 2021, de la prison civile de la Croix-des-Bouquets (municipalité au nord-est de la capitale), selon des témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
Beaucoup d’entre eux cherchent à éviter les périmètres de la prison civile de la Croix-des-Bouquets, où a eu lieu la mutinerie ayant fait au moins 7 morts, plusieurs blessés et prisonniers évadés, dont le chef de gang très connu, Arnel Joseph.
« J’étais en route pour rentrer chez moi quand j’ai appris la nouvelle. J’ai dû passer par un autre chemin, pour éviter la zone », a confié un habitant de la Croix-des-Bouquets.
« Ce vendredi encore (26 février 2021), ils sont nombreux, les gens qui tentent d’éviter la zone. La police procède à des fouilles et on doit avoir sa carte d’identité à portée de main », fait-il savoir.
Les autorités policières n’ont encore communiqué aucun bilan détaillé sur cette évasion jugée spectaculaire, survenue dans l’une des prisons les plus sécurisées du pays, où sont aussi détenus l’armurier Arby Frantz Larco, l’ancien député Arnel Bélizaire et les prisonniers politiques du 7 février 2021.
Lors de la mutinerie, une vive tension a régné dans l’enceinte et dans les parages de la prison civile de Croix-des-Bouquets, où des rafales de tirs nourris ont été entendues.
Des vidéos et photos circulant sur les réseaux sociaux montrent des prisonniers, qui escaladaient les murs de la prison, d’autres - dont certains armés - marchant dans les rues ainsi que des agents de police, qui ont pu capturer plusieurs détenus qui s’étaient échappés de la prison.
Parmi les personnes mortes, figurent l’inspecteur en chef de la prison civile de la Croix-des-Bouquets, Paul Joseph Victor, tué par balles au moment de l’évasion, par des détenus.
« Les autorités policières doivent adopter des dispositions nécessaires, afin que les évadés puissent être repris et replacés dans leurs cellules pour répondre de leurs actes, conformément à la loi », exige l’Office de la protection du citoyen (Opc), dans une note de presse publiée le jeudi 25 février 2021.
Des dizaines de prisonniers ont franchi les murs de la prison, lors de l’évasion du jeudi 25 février 2021, au cours de laquelle des pertes en vies humaines ont été enregistrées, tant du côté des prisonniers que de celui des agents de l’Administration pénitentiaire, rapporte l’Opc. [mj emb rc apr 26/02/2021 8:58]